Les revenus du groupe takfiriste avaient fondu d’environ 30% depuis l’an dernier.
Le groupe takfiro-wahhabite (EI) peine à payer ses combattants et a dû imposer de nouvelles taxes pour compenser les pertes liées aux bombardements de la coalition internationale, de la Russie, des armées syriennes et irakiennes.
"Quand nous recevons des indications que l'EI ne peut pas payer les salaires de ses propres combattants et tente de compenser par d'autres sources de revenus, nous savons que nous les frappons là où ça fait mal", a dit jeudi Daniel Glaser, secrétaire adjoint en charge de la lutte contre le financement du terrorisme.
"Même si c'est difficile à quantifier, les frappes ont sans aucun doute limité la capacité de Daesh à produire et vendre du pétrole et à en retirer des bénéfices comme par le passé", a déclaré le responsable lors d'une audition devant une commission du Congrès.
De récentes frappes aériennes ont également visé des réserves de caches d'argent liquide, privant Daesh de plus de 100 millions de dollars de ressources, a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.
Pour compenser le manque à gagner, le groupe takfiriste qui contrôle de larges pans des territoires syrien et irakien a commencé en février dernier à imposer des taxes sur les populations les plus pauvres, qui en étaient jusque-là exemptées, et a de plus recours à "l'extorsion" pour financer ses opérations, affirme M. Glaser.
Une étude publiée mi-avril par le cabinet spécialisé IHS Jane's dessinait la même tendance en affirmant que les revenus du groupe takfiriste avaient fondu d'environ 30% depuis l'an dernier.