Ansarullah a appelé à sauver les Nations Unies des pressions et du chantage.
Le chef du bureau politique du mouvement yéménite Ansarullah a appelé à « sauver les Nations Unies des pressions et du chantage ».
Saleh Sammad a prôné la « collecte de fonds des enfants du Yémen en faveur de l’Onu afin que celle-ci renonce à l’argent saoudien la poussant à ne pas voir les massacres commis à l’encontre des enfants du Yémen ».
M.Sammad commentait le dernier scandale de l’ONU qui a cédé lundi aux pressions saoudiennes en retirant la coalition dirigée par Ryad de sa liste noire des pays et organisations responsables de la mort d'enfants dans des conflits armés.
« Ce renoncement reflète la faiblesse et la soumission des organisations aux grandes puissances. Il est devenu clair que les organisations internationales sont exploités par les forces colonialistes afin de légitimer leurs objectifs et plans (maléfiques) », a-t-il expliqué, rapporte AlManar.
Et d’ajouter: « cette soumission claire de l’Onu a révélé à l’opinion publique régionale et mondiale une partie de la vérité, tout en démontrant la barbarie du régime saoudien, et la dépendance des institutions internationales aux soutiens américains et sionistes ».
« De là, on comprend comment sont émises les résolutions onusiennes à l’encontre de la Palestine, du Yémen, et d’autres pays. Il s’agit de résolutions soumises aux pressions américaines, et israéliennes d’une part, et au soutien financier saoudien de l’autre », a conclu M.Sammad.
Le secrétaire général de l’ONU a admis que sa décision de retirer la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen d’une liste noire intervenait après des menaces. La coalition menée par l'Arabie saoudite est responsable à 60% du bilan de 785 enfants tués et de 1.168 mineurs blessés l'an dernier au Yémen, selon le premier rapport de l’Onu publié jeudi dernier.
Ban Ki-moon a confié que le retrait temporaire de la coalition de la liste noire des pays et organisations commettant des crimes contre des enfants était «l’une des décisions les plus douloureuses et difficiles» qu’il ait dû prendre, ajoutant que cela avait augmenté «la perspective très réelle que des millions d’autres enfants aient à souffrir gravement».
«Des enfants qui sont déjà en danger en Palestine, au Sud Soudan, en Syrie au Yémen et dans beaucoup d’autres lieux tomberont dans le désespoir», a-t-il dit aux journalistes.
Selon des diplomates onusiens, l'Arabie saoudite, qui mène une guerre contre le Yémen depuis mars 2015, a menacé de couper des financements saoudiens aux agences de l'ONU, notamment l'UNRWA qui aide les réfugiés palestiniens et qui connait de graves difficultés financières.
Les Saoudiens ont aussi clairement dit que les négociations de paix au Yémen en cours entre le gouvernement démissionnaire soutenu par la coalition et les représentants de l’armée et d’Ansarullah risquaient d'en pâtir.