23-11-2024 02:39 AM Jerusalem Timing

USA/Orlando: 49 morts, le tueur travaillait dans une société israélo-britannique

USA/Orlando: 49 morts, le tueur travaillait dans une société israélo-britannique

Pour son père, cette tuerie n’a "rien à voir avec la religion.

Un Américain soupçonné de liens avec les takfiristes et qui avait déjà fait l'objet d'enquêtes du FBI, a perpétré dimanche la pire fusillade dans l'histoire des Etats-Unis, avec 49 morts dans une boîte de nuit gay de Floride.

Le tireur de la ville d'Orlando, qui a été tué par la police, a été identifié par le FBI sous le nom d'Omar Seddique Mateen, un Américain d'origine afghane de 29 ans.

Son père Seddiq Mateen explique que son fils "travaillait pour une société de sécurité qui lui avait donné une arme. Je ne comprends pas. Il s'est rendu dans ce club pour homosexuels et a tué 50 d'entre eux".

Le bilan de la tuerie d'Orlando est révisé à 49 victimes plus le tireur (FBI)

Le correspondant de la chaine panarabe AlMayadeen aux Etats-Unis a affirmé que le tueur d’Orlando travaillait dans une société sécuritaire israélo-britannique chargée de la sécurité des aéroports en Europe et aux Etats-Unis. Cette société est également accusée de tortures à l’encontre des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes.

La campagne internationale BDS, à l'origine des appels au boycott d' « Israël », a obtenu que plusieurs institutions européennes (dont l’université d’Oslo, 25 écoles britanniques et le Parlement européen) cessent d’employer les services de la société G4S.

Le FBI le soupçonne d'avoir prêté "allégeance"à Daesh

La police fédérale, qui enquête pour "terrorisme", le soupçonne fortement d'avoir prêté "allégeance" au groupe takfiro-wahhabite Daesh dans un appel passé aux services d'urgence 911 quelques instants avant le massacre.

Le FBI a révélé avoir interrogé Omar Seddique Mateen ces dernières années pour ses présumées "sympathies" takfiristes mais que ses enquêtes n'avaient jamais donné suite.

Le suspect, qui aurait agi seul, vivait selon des médias à quelque 200 kilomètres au sud-est d'Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie.

Or, ce lundi Daesh a revendiqué la fusillade d'Orlando, commise par "un soldat du califat", dans un bulletin de sa radio officielle.

La fusillade, couplée à une prise d'otages de plusieurs heures dans la nuit, a fait au moins 50 morts et 53 blessés. La tuerie s'est soldée par la mort du tireur, abattu par les policiers d'élite du SWAT.

'Crime haineux' 

Le président Barack Obama a condamné "un acte de terreur et de haine" et a ordonné que les drapeaux soient mis en berne dans tout le pays.

De son côté, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump n'a pas hésité à tenter d'exploiter politiquement l'attentat, en pleine campagne présidentielle, et réitéré sa promesse d'interdire l'accès aux Etats-Unis pour les musulmans: "Si nous ne devenons pas très rapidement durs et intelligents, nous n'aurons bientôt plus de pays", a-t-il averti.

Sa concurrente démocrate Hillary Clinton a dénoncé un "acte tragique" et a reporté un meeting de campagne prévu mercredi avec M. Obama.

Du côté des musulmans américains, qui comptent pour 1% de la population, le fondateur de la principale association (Cair), Nihad Awad, a condamné "un crime haineux". Il a dénoncé l'attentat "dans les termes les plus forts. Il viole nos principes en tant qu'Américains et que musulmans". 

Pour son père, cette tuerie n'a "rien à voir avec la religion  

Son père, Mir Seddique, a assuré à la chaîne NBC que le massacre n'avait "rien à voir avec la religion".

"Nous étions dans le centre-ville de Miami (...) et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé", a-t-il affirmé, se disant "choqué comme tout le pays" par la tuerie.

Des proches du tueur l'ont cependant décrit comme étant instable et "violent", son ex-épouse assurant qu'il "la battait" et qu'elle avait dû fuir leur domicile avec l'aide de ses parents.

L'imam de la mosquée de Fort Pierce que fréquentait le tueur à quant à lui fait part de son incompréhension. "Il venait prier et son fils jouer", a déclaré à l'AFP Syed Shafeeq Rahman. "Je ne m'attendais pas à ça. Nous enseignons la justice et la paix".

Les violences par armes à feu sont quasi quotidiennes aux Etats-Unis.

L'année 2016 en compte plus que de jours écoulés et elles ont fait plus de 5.800 morts depuis janvier, d'après le site Gunviolencearchive.org.