Cette visite de l’homme fort du royaume intervient sur fond de tension dans les relations entre Washington et Ryad.

Le vice-prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane s'est rendu lundi aux Etats-Unis pour une visite officielle axée sur les relations bilatérales et les conflits au Moyen-Orient, dans un contexte de frictions entre les deux alliés.

Cette visite de l'homme fort du royaume intervient sur fond de tension dans les relations entre Washington et Ryad.

Selon l'agence saoudienne Spa, le prince Mohammed, qui est également ministre de la Défense, doit discuter avec ses interlocuteurs américains "du renforcement des relations entre les deux pays" et évoquer "les questions régionales d'intérêt commun", dominées par la Syrie, l'Irak, le Yémen et la Libye.

Aucune indication n'a été fournie sur le programme ou la durée de la visite, indique l'AFP.

Il dirige une délégation ministérielle comprenant notamment Ibrahim al-Assaf (Finances) et Majed al-Qassabi (Commerce et Investissement), ainsi que le chef d'état-major adjoint des forces armées, le général Fayadh al-Rouili. A la veille de son départ, il a réuni le Conseil des affaires économiques et de développement qu'il préside.

Ce conseil est l'instance qui supervise le vaste chantier appelé "Vision 2030" et élaboré par le prince Mohammed, afin de diversifier l'économie du royaume et réduire sa dépendance du pétrole, dont la chute des prix a conduit à des déficits budgétaires et à l'adoption d'une politique d'austérité.

La visite du prince saoudien a été précédée par une déclaration du directeur de la CIA John Brennan qui a affirmé, dans une interview diffusée samedi par la télévision satellitaire saoudienne Al-Arabiya, qu'un rapport top secret sur le 11-Septembre qui pourrait être déclassifié ne devait pas être considéré comme une preuve de la complicité de l'Arabie saoudite dans ces attaques.

Brennan a ajouté qu'au cours des 15 dernières années, les Saoudiens "sont devenus parmi nos meilleurs partenaires dans la lutte contre le terrorisme".