22-11-2024 11:16 PM Jerusalem Timing

Blindé Atom: la Russie n’attendra pas la France ad vitam æternam

Blindé Atom: la Russie n’attendra pas la France ad vitam æternam

L’industrie militaire russe n’a pas l’intention d’attendre la fin des sanctions antirusses pour se développer.

La reprise de travaux conjoints avec la France sur le projet de véhicule blindé de combat d'infanterie BMP Atom est possible, mais la Russie n’attendra pas ad vitam æternam une amélioration des relations avec les partenaires européens, a déclaré à l'agence Sputnik le PDG de l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport) Anatoli Issaïkine.

"En théorie, la poursuite de la coopération est toujours possible, mais si cette pause, provoquée par les sanctions, dure encore un ou deux ans, pour quelle raison devons-nous reprendre la coopération? Pendant ce temps-là, une nouvelle coopération se formera à coup sûr", a indiqué le PDG.

Il a ajouté que l'industrie militaire russe, qui a mis au point de nouveaux projets, ne pourrait simplement pas se permettre d’attendre une amélioration de la situation géopolitique au risque de perdre beaucoup d'argent.

Initialement, le projet du véhicule blindé de combat d'infanterie Atom était mis au point par le consortium russe Uralvagonzavod et le groupe français Renault Trucks Defense. Pour la première fois, le véhicule a été montré au salon Arms Expo 2013 qui se déroulait à Nijni Taguil (Sibérie). Dans le cadre de cette coopération, la partie russe a présenté le module téléguidé de combat AU-220M Baïkal doté d'un canon de 57mm.

Plus tard, en raison des sanctions antirusses, la France a suspendu sa participation au projet. Elle a été remplacée par le groupe Emirates Defense Technologies qui fabriquait les châssis pour les véhicules de combat d'infanterie Enigma.

Par ailleurs, le directeur général d'Uralvagonzavod Oleg Sienko a annoncé  un projet de création d'une entreprise mixte avec le Kazakhstan qui possède déjà une licence de fabrication de nouvelles plateformes étrangères.