Netanyahu a assimilé le massacre d’Orlando à l’opération de résistance de Tel Aviv.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que son pays était prêt à échanger des informations avec l'Otan pour combattre "les partisans de l'islam radical" lors d'une rencontre avec des ambassadeurs.
M. Netanyahu a estimé que le massacre perpétré dimanche dans une boîte de nuit gay d'Orlando, aux Etats-Unis (49 morts), et l'attentat commis la semaine dernière par deux Palestiniens dans un quartier animé de Tel-Aviv (4 morts, non revendiqué) relevaient du "même mal".
"Le terrorisme n'a pas de frontière et c'est la raison pour laquelle notre coopération contre le terrorisme ne doit pas non plus avoir de frontière", a déclaré Netanyahu lors d'un discours à l'adresse des ambassadeurs avant une réunion à huis-clos.
"Un jour, Isis tue des gays, le jour suivant des yazidis, et ensuite des juifs, des musulmans et des chrétiens", a-t-il déclaré, utilisant un des noms pour désigner le groupe jihadiste Etat islamique (EI) auquel l'auteur du massacre d'Orlando a dit avoir prêté allégeance.
"Nous sommes prêts à aider l'Otan dans cette lutte commune. Nous sommes prêts à partager nos renseignements et notre expérience", a déclaré M. Netanyahu.
La réunion de mardi était destinée à préparer le sommet de l'Otan qui doit se tenir à Varsovie les 8 et 9 juillet.
Israël a annoncé le mois dernier un renforcement de ses relations avec l'Alliance et l'ouverture d'une représentation permanente auprès de son siège à Bruxelles.
Israël participe déjà à des exercices militaires avec des membres de l'Otan, comme les Etats-Unis.
L'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, a déclaré mardi à des journalistes que l'entraînement conjoint et le partage de renseignements était "pertinent en raison des menaces qui proviennent de cette région".
L'EI et d'autres organisations jihadistes sont actifs en Syrie, un pays frontalier d'Israël, où la guerre fait rage depuis plus de cinq ans.
Israël, Jérusalem et les Territoires palestiniens sont par ailleurs le théâtre depuis octobre de violences qui ont coûté la vie à 207 Palestiniens, 32 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais, selon un décompte de l'AFP.
La plupart des Palestiniens tués sont les auteurs ou auteurs présumés d'attaques, selon les autorités israéliennes.
Selon les analystes, ces attaques résultent notamment des vexations de l'occupation israélienne, de l'absence de toute perspective proche d'indépendance et des frustrations économiques.