L’armée syrienne a repoussé une attaque au sud-ouest de la province d’Alep et infligé de lourdes pertes au front al-Nosra et Cie.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a "condamné fermement" mercredi "la présence de forces spéciales françaises et allemandes dans les régions d'Ain Arab (Kobane en kurde) et Minbej", dans le nord du pays.
Cette présence est " une ingérence flagrante qui constitue une violation des principes de la Charte des Nations unies et une agression franche et injustifiée envers la souveraineté et l'indépendance de la Syrie", a déploré le ministère dans un communiqué.
« Les allégations selon lesquelles cette ingérence a pour but de contrer le terrorisme ne peut tromper personne, car la lutte contre le terrorisme de façon efficace passe nécessairement par la collaboration avec le gouvernement légitime », a ajouté le texte, qui a accusé les Etat occidentaux d’être le principal soutien au terrorisme depuis l’éclatement de la crise syrienne.
Alors que Paris a reconnu que des forces spéciales françaises ont été déployées en Syrie pour conseiller la milice des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’Allemagne a quant à elle démenti par la voix du porte-parole du ministère de la Défense Boris Nannt les informations selon lesquelles elle a envoyé des forces spéciales en Syrie.
Une attaque de Jaïsh al-Fateh repoussée
Sur le terrain, l’armée syrienne et ses alliés, appuyés par des raids de l'armée de l'air syrienne et de l'aviation russe, sont parvenues à repousser une attaque lancée par la coalition de milice Jaïsh al-Fateh contre Zeitan et Khalassa, deux villages au sud-ouest d'Alep.
Khalassa se trouve sur une colline surplombant de larges secteurs du sud de la province d'Alep, notamment l'axe de ravitaillement des forces gouvernementales, reliant l'aéroport de Nairab à Ramoussa et les zones contrôlées par les loyalistes à l'ouest d'Alep.
Selon Media de guerre, instance proche de la résistance qui couvre les événements en Syrie, l’armée syrienne a infligé de lourdes pertes à cette coalition de milices qui compte le Nosra dans ses rangs et il est question de la mort de nombreux responsables militaires, dont Ammar Khaled, le chef militaire du front al-Nosra.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, au moins 70 combattants des deux camps ont été tués en 24H dans des affrontements entre forces régulières et rebelles alliés à des jihadistes au sud de la ville d'Alep, nord de la Syrie.
Ce chiffre n’a pu être vérifié d’une source crédible.
Les milices ont de nouveau bombardé les quartiers résidentiels loyalistes à l’ouest d’Alep, et il est question de 3 civils qui ont été blessés dans le quartier al-Maïdane, devenu une cible quotidienne des rebelles, selon Média de guerre en Syrie.
Alors que l'agence de presse officielle syrienne Sana a fait état de deux civils tués et trois autres blessés dans des bombardements rebelles contre le secteur d'Alep sous contrôle du gouvernement.
Au nord d'Alep, les forces régulières ont pilonné le principal axe de ravitaillement des rebelles et la région d'Al-Maleh, a fait état l’OSDH selon lequel « la course de vitesse pour encercler Alep est en cours ».
Selon le quotidien Al-Watan proche du pouvoir syrien, "les chasseurs russes ont repris leur mission avec force, frappant des positions du Front al-Nosra et de ses alliés".
A l’est de la province de Hama, frontalière avec la province de la province de Raqqa qui est le fief de Daesh, l’armée syrienne a détruit un véhicule de cette milice wahhabite sur la route reliant cheikh Hilal à Ithriyyat, a rapporté le correspondant al-Manar en Syrie qui a aussi envoyé les photos des dizaines de miliciens Daesh tués sur la route menant d’Ithriyyat à Tabakat, où l’armée syrienne se trouve à 10 km de son aéroport.
Sources: Média de guerre, AFP, Al-Manar