Les Occidentaux veulent que la Russie « craque » et « tire le premier »
Cela fait maintenant environ 2 ans que la politique des pays occidentaux envers la Russie se résume en une succession de provocations et de « sanctions » sous les prétextes les plus divers.
Inutile de revenir sur les « sanctions » financières et économiques sous le prétexte de l’"intervention Russe en Ukraine", intervention dont étrangement aucune photo n’a jamais pue être découverte. On citera encore les multiples saisies de biens et blocages de comptes bancaires appartenant à des institutions russes en Europe suite à un jugement d’une obscure Cour européenne accordant des dommages et intérêts à des oligarques russes ayant pillé les actifs de la Russie sous Boris Eltsine.
Les provocations sur le plan militaire, qui ont débuté il y a maintenant 2 ans avec plusieurs bombardements en territoire frontalier russe depuis l’Ukraine, qui ont continué en Syrie avec la destruction d’un jet russe par les Turcs qui n’ont bien entendu pas agi sans le consentement des Etats-Unis, et qui se poursuivent actuellement avec une accumulation sans précédent aux frontières ouest de la Russie de troupes et matériel militaire de l’OTAN.
Dans le domaine du sport il y a eut les "sanctions" prises contre nos joueuses de tennis accusées de dopage il y a quelques mois. Il y a actuellement le déferlement d’hystérie anti-Russe par des magistrats de quartier français lorsque des supporters russes ont dû se défendre face à des hooligans anglais dopés à la bière, les interpellations quasi-militaires des supporters à leur hôtel, femmes et enfants compris, l’expulsion de quelques-uns d’entre eux dont aucune photo ni vidéo ne peut prouver quelque fait délictueux que ce soit, une amende de 150 000 euros (!) contre la Fédération Russe de football, et dernière en date, aujourd’hui on apprend que les athlètes russes sont "interdits" de Jeux Olympiques d’été qui s’ouvrent dans quelques semaines.
Cette hystérie collective venant de pays en plein délabrement économique et moral que sont les pays européens et les Etats-Unis, a des conséquences très concrètes en Russie.
D’une part les simples citoyens sont de plus en plus outrés par cet acharnement contre la Russie. On constate par exemple que les mouvements de supporters russes de football, qui étaient globalement très mal vus avant les évènements de Paris, bénéficient actuellement d’une sympathie certaine tant il est évident que les faits tels qu’ils ont été rapportés par les médias occidentaux et condamnés par la « justice » française sont du parfait délire!
Comme a dit Vladimir Poutine aujourd’hui-même, « je ne comprends pas comment deux centaines de nos supporters ont pu tabasser plusieurs milliers d’Anglais ». Plus généralement, on assiste a un ras le bol généralisé des citoyens russes qui non seulement se rassemblent plus encore autour de Vladimir Poutine, mais n’attendent qu’une chose: un durcissement de la politique russe envers les pays occidentaux.
D’autre part dans les hautes sphères du Pouvoir, comme nous l’avions indiqué ici il y a quelques jours, des nombreuses voix s’élèvent pour demander au Kremlin des ripostes substantielles envers ce qui est considéré à juste titre comme une série d’agressions contre la Russie. Il y a deux jours, Sergey Lavrov, le Ministre des Affaires Etrangères de Russie, a convoqué l’ambassadeur de France en Russie et lui a tenu des propos très fermes l’avertissant que les relations avec la France pâtiront des exactions judiciaires contre les citoyens russes à l’occasion de l’Euro de football. Des voix se sont d’ailleurs élevées pour suggérer le rappel immédiat de l’équipe de Russie.
Alors on ne peut que se demander quel sera le prochain acte agressif occidental contre la Russie tant il est clair que tant les Européens que les Etats-Unis sont en train de « tester » la Russie pour savoir jusqu’où ils peuvent aller. Les manœuvres de l’OTAN à nos frontières qui doivent se poursuivre plusieurs jours durant, semblent être un excellent terrain pour une nouvelle provocation occidentale, et on imagine sans peine que la Russie ne se contentera pas de déclarations si, par exemple, sa frontière était violée par des troupes étrangères.
Dans tous les cas, cette attitude des pays occidentaux ne peut avoir qu’une conséquence: un durcissement de la politique russe. C’est en fait ce que cherchent les Occidentaux: que la Russie « craque » et « tire le premier ». Sans « craquer » mais dans une riposte mûrement réfléchie, la Russie pourrait en effet parfaitement, étant poussée à bout, « tirer la première » dans le conflit généralisé qui s’annonce, avec le soutien sans réserve de la quasi-totalité de son Peuple.
Source: Jean Fouche.