Le président russe parait sceptique sur la tournure des évènements en marge de l’Euro-2016
En marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le président russe s’est exprimé sur les violences du samedi 11 juin à Marseille, jour du match de football dans le cadre de l’Euro-2016 entre la Russie et l’Angleterre.
«Les violences entre les fans russes et anglais, c'est n'importe quoi», a-t-il commenté, rapporte Russia Today.
Vladimir Poutine n’a pas laissé de place au doute quant à ce qu’il pense des terribles affrontements qui ont éclaté entre une partie des supporters anglais, russes, locaux et forces de l’ordre samedi 11 juin à Marseille.
«Selon moi, on accorde moins d'importance au football qu'aux bagarres de supporteurs», a-t-il regretté.
«Cela dit, je ne comprends pas comment 200 de nos supporteurs ont pu passer à tabac plusieurs milliers d'Anglais», a-t-il ajouté avec ironie, faisant référence au fait que les soutiens britanniques étaient bien plus nombreux que leurs homologues russes, samedi dernier, à Marseille. Une constatation qu’a pu faire le reporter de Russia Today sur place.
Le président Poutine a demandé aux autorités françaises d’appliquer la loi de la même manière pour tous les participants aux affrontements. «Dans tous les cas, la démarche des forces de l'ordre doit être la même envers toutes les violations», a-t-il souligné.
L’arrestation de 43 supporteurs russes mardi près de Cannes a tourné au pugilat diplomatique. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a qualifié «d’absolument inadmissible».
Jeudi, trois hooligans russes ont été condamnés à des peines de 12, 18 et 24 mois ferme, assorties d'un mandat de dépôt, ce qui signifie qu'ils ont été immédiatement incarcérés.
Avant eux, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné neuf personnes (deux Français, six Anglais, un Autrichien) à des peines de prison ferme, allant de un mois à un an de détention.
Les heures de vidéos n'ont pas permis de faire condamner plus de supporteurs russes
Vingt autres citoyens russes seront expulsés du territoire français samedi 17 juin. Ils sont soupçonnés par les autorités d’être des individus à risque, au motif que certains d’entre eux se trouveraient des hooligans violents et extrêmement préparés.
Mais les plus de 200 heures de vidéos visionnées par les forces de l’ordre n’ont pas permis de les confondre. Vingt autres supporteurs ont été laissés libres d’aller au stade pour encourager leur équipe, au moins une dernière fois.
Les violences dont Marseille a été le théâtre ont fait 35 blessés, en majorité britanniques, dont deux se trouvent toujours dans un état grave.
Avec Russia Today