Ce réseau est soupçonné d’être impliqué dans les attaques du QG de l’Otan et l’ambassade américaine cette semaine à Kaboul.
L'ambassadeur américain au Pakistan a affirmé que Washington possédait les "preuves" de liens entre le gouvernement pakistanais et le réseau Haqqani, soupçonné d'être impliqué dans les attaques du QG de l'Otan et l'ambassade américaine cette semaine à Kaboul.
Un groupe d'assaillants a mené mardi et mercredi pendant 19 heures une série d'attaques spectaculaires à Kaboul visant particulièrement le QG de l'Otan et l'ambassade américaine et qui ont fait au moins 15 morts.
"Les attaques qui ont eu lieu il y a quelques jours à Kaboul sont l'oeuvre du réseau Haqqani (...). Il y a des preuves de liens entre le réseau Haqqani et le gouvernement pakistanais. Cela doit cesser", a déclaré Cameron Munter à la radio d'Etat Radio Pakistan samedi.
Le réseau Haqqani tire son nom de Jalaluddin Haqqani, un commandant moujahidine historique de la lutte contre l'invasion soviétique dans les années 1980 qui se rallia ensuite au régime taliban.
Il est soupçonné d'avoir organisé plusieurs attaques spectaculaires ces dernières années contre les forces américaines en Afghanistan.
Le secrétaire américain à la guerre, Leon Panetta, a pressé mercredi le Pakistan d'agir contre ce réseau. "Nous n'allons pas laisser ce type d'attaques se reproduire", a-t-il prévenu.
Prié d'être plus précis sur les preuves évoquées, Cameron Munter s'est montré cependant plus prudent: "Nous pensons que c'est le cas", soulignant que les Etats-Unis et le Pakistan étaient à ses yeux, dans la lutte contre le terrorisme", fondamentalement dans le même camp".
Les relations américano-pakistanaises se sont nettement rafraîchies depuis l'élimination d'Oussama Ben Laden au Pakistan début mai.
Une rencontre entre les deux plus hauts gradés des armées américaine et pakistanaise, le chef d'état-major interarmes américain, l'amiral Mike Mullen, et son homologue pakistanais, le général Ashfaq Kayani, s'est tenue vendredi soir en marge d'une conférence de l'Otan à Séville (Espagne).
Il s'agissait du 1er entretien militaire au sommet depuis la mort de ben Laden.