Si une solution n’est pas trouvée à la division de Chypre d’ici juillet 2012
La Turquie menace de nouveau de "geler" ses relations avec l'Union européenne si une solution n'est pas trouvée à la division de Chypre lorsque la présidence tournante de l'UE reviendra à la République de Chypre en juillet 2012, a déclaré le vice-premier ministre turc Besir Atalay.
"Si les négociations (sur Chypre) n'ont pas une issue positive et si l'UE donne la présidence (de l'Europe) à Chypre du sud, la crise sera principalement entre l'UE et la Turquie. Parce que nous gèlerons nos relations avec l'UE (...) Cela provoquera une rupture majeure dans nos relations avec l'UE", a-t-il prévenu samedi soir, sur une télévision de la république autoproclamée de Chypre du nord.
La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre (internationalement reconnue) qui ne représente que les Chypriotes grecs. Elle reconnaît en revanche la République turque de Chypre du nord (RTCN), où vit la communauté turque.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé à plusieurs reprises d'un gel des relations avec l'UE, sur la question chypriote.
"Si une solution à la partition de Chypre n'est pas obtenue" d'ici la fin de l'année, "la Turquie gèlera pendant la présidence tournante de Chypre (juillet-décembre 2012) ses relations avec l'Union européenne", avait-il menacé fin juillet.
"Je le dis clairement: nous gèlerons tous nos rapports avec l'UE. Il ne nous est pas possible de discuter avec l'administration chypriote-grecque", c'est-à-dire la République de Chypre, avait-il ajouté.
Le dossier chypriote a très peu évolué depuis 2004, quand les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes-turcs.
Peu après ce référendum, le secteur grec de l'île a adhéré à l'UE, une adhésion accompagnée de promesses européennes d'aides à la RTCN, qui selon les Turcs, n'ont pas été suivies d'effet.