Il a été formellement inculpé lundi et la prochaine audience dans cette affaire aura lieu le 5 juillet.
Un Britannique de 19 ans a été inculpé lundi pour avoir tenté de tuer le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, habitué des controverses, lors d'un de ses rassemblements ce week-end à Las Vegas, dans l'ouest des Etats-Unis.
Michael Sandford est actuellement détenu sans possibilité de libération sous caution car il est considéré comme dangereux et présentant un risque d'évasion, a expliqué à l'AFP Natalie Collins, porte-parole du bureau du procureur.
Il a été formellement inculpé lundi et la prochaine audience dans cette
affaire aura lieu le 5 juillet.
Si Michael Sandford est reconnu coupable d'"acte de violence sur un terrain
privé" il risque plus de dix ans de prison et 250.000 dollars d'amende.
Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a précisé
que le consulat local "offrait son assistance après l'arrestation d'un citoyen
britannique à Las Vegas", sans plus de précisions.
L'incident est survenu le 18 juin lors d'un meeting de Donald Trump au
casino Treasure Island de Las Vegas, où Michael Sandford a tenté à deux mains
de s'emparer de la crosse de l'arme d'un agent du Secret service avant
d'être maîtrisé par les forces de l'ordre, selon une plainte déposée lundi au
tribunal fédéral du Nevada.
"Sandford a révélé qu'il avait fait des plans pour venir à Las Vegas afin
de tuer Trump", précise la plainte du gouvernement américain, qui cite en
plaignant un agent du Secret Service, le service de protection du président
américain et d'autres personnalités - y compris les candidats à l'élection
présidentielle.
"Depuis un an"
Le jeune homme a confié aux enquêteurs après son interpellation qu'il
s'était rendu vendredi dans un stand de tir à Las Vegas pour apprendre à tirer
avec une arme à feu car il n'en avait jamais utilisée.
L'accusé a reconnu qu'il n'aurait probablement pas pu tirer plus d'une ou
deux balles et s'est dit convaincu qu'il aurait été tué par les forces de
l'ordre pendant sa tentative, précise la plainte.
Michael Sandford a également confié aux enquêteurs qu'il avait acheté un
billet pour un autre rassemblement à Phoenix, en Arizona (sud-ouest), avec
l'intention "d'essayer à nouveau de tuer (Donald) Trump" si son plan échouait à
Las Vegas.
Le jeune homme, qui vit aux Etats-Unis depuis un an et demi, a vécu dans le
New Jersey (est) avant de venir en Californie (ouest).
Il a affirmé aux enquêteurs que "s'il était remis dans la rue demain, il
essaierait à nouveau", selon la plainte. Le jeune homme a précisé qu'il
planifiait de tuer Trump "depuis un an".
Michael Sandford s'est approché d'un agent du Secret Service, Ameel Jacob,
affirmant vouloir "demander un autographe à Trump", puis a "tenté de saisir son
arme".
Le jeune homme a expliqué avoir choisi cet agent parce qu'il avait une arme
en position déverrouillée.
Des porte-parole de Trump, qui vient de limoger son directeur de campagne,
se sont refusé à tout commentaire et le magnat de l'immobilier est lui aussi
resté silencieux jusqu'à présent sur l'incident.
En mars, un étudiant de 22 ans avait tenté de sauter sur la scène d'une
réunion de campagne de Donald Trump pour, selon ce manifestant, dénoncer les
propos racistes du milliardaire. Il avait été intercepté par des agents du
Secret Service et poursuivi pour trouble à l'ordre public.
Les meetings de Donald Trump sont souvent émaillés d'incidents et
provoquent des manifestations ponctuées de violences et d'arrestations.
Le candidat républicain a été accusé de générer des tensions, même s'il
s'en défend, par une série de propos jugés hostiles aux Mexicains et aux
Musulmans.
D'après une enquête du site Politico, l'équipe de sécurité qui patrouille
les rassemblements de Donald Trump a par moments "enflammé, au lieu d'atténuer, des tensions déjà fortes autour de sa campagne".