Cette normalisation interviendrait alors que la Turquie vient d’envoyer des signaux montrant sa volonté de sortir de son isolement sur la scène internationale.
La Turquie et "Israël" devraient annoncer dimanche leur décision de normaliser leurs relations diplomatiques, très tendues depuis l'assaut meurtrier en 2010 par des commandos israéliens d'un navire turc affrété pour Gaza en plein blocus, a annoncé mardi le Hurriyet.
Citant des "sources haut placées" ayant requis l'anonymat, le quotidien indique qu'un responsable du ministère des Affaires étrangères turc et un envoyé spécial du Premier ministre israélien devraient se rencontrer dimanche -- sans préciser où -- pour annoncer la normalisation totale des relations, marquant la fin d’une séparation de six ans entre Tel Aviv et Ankara.
Les relations diplomatiques, sans être rompues, avaient été abaissées avec le retrait des ambassadeurs et le gel de la coopération militaire après l'assaut mené par des commandos israéliens contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une association humanitaire turque, dans lequel dix Turcs pro-palestiniens étaient tombés en martyre.
Le bateau faisait partie d'une flotille internationale chargée d'aide humanitaire pour tenter de briser le blocus imposé par « Israël » contre la bande de Gaza.
Ankara avait posé trois conditions à une normalisation : des excuses publiques pour l'assaut, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus imposé par « Israël » contre Gaza. Les deux premières ont été partiellement satisfaites.
L'accord de normalisation entre la Turquie et « Israël » devrait être formalisé en juillet par les deux parties, et la réconciliation entérinée avant la fin juillet avec la nomination d'ambassadeurs, ajoute le Hurriyet.
Une normalisation avec « Israël » interviendrait alors que la Turquie vient d'envoyer des signaux montrant sa volonté de sortir de son isolement sur la scène internationale.
Vendredi, le nouveau Premier ministre Binali Yildirim a ainsi adressé des signes d'apaisement en direction de plusieurs pays voisins de la Turquie, mentionnant notamment « Israël », la Russie ou l'Egypte.
Il ne peut pas y avoir d'inimitié permanente entre ces pays qui bordent la Méditerranée (ou) la mer Noire", a déclaré M. Yildirim dans une interview publiée par le quotidien Hürriyet.