L’un d’eux a la nationalité israélienne et comptait se rendre dans les territoires occupés par "Israël".
Deux hommes ont été reconnus coupables mardi par un tribunal américain de tentative d'aide au groupe terroriste (EI), et risquent plusieurs dizaines d'années de prison.
Nader Elhuzayel et Muhanad Badawi ont été reconnus coupables par un jury de conspiration pour fournir de l'aide matérielle à l'EI, a indiqué le ministère américain de la Justice (DoJ) dans un communiqué.
Les deux hommes, âgés de 25 ans et originaires d'Anaheim, près de Los Angeles (sud-ouest des Etats-Unis), avaient été arrêtés en mai l'an dernier alors qu'Elhuzayel s'apprêtait à embarquer dans un avion pour la Turquie.
Elhuzayel, également jugé coupable de 26 chefs d'accusation de fraude bancaire, risque jusqu'à 100 ans de prison.
Badawi, reconnu coupable d'utilisation frauduleuse d'une aide financière fédérale, risque jusqu'à 35 ans de prison. Leur sentence sera décidée au mois de septembre.
Le communiqué du DoJ rappelle que "les deux condamnés avaient utilisé les réseaux sociaux pour discuter de l'EI et d'attaques terroristes, exprimant le souhait de mourir en martyrs et avaient organisé le départ des Etats-Unis de Elhuzayel pour qu'il rejoigne l'EI".
Badawi avait notamment acheté un aller simple pour Elhuzayel à destination des territoires occupés par Israël, avec une escale à Istanbul.
Dans des conversations enregistrées, les deux hommes avaient dit que ce "serait une bénédiction de combattre pour la cause d'Allah et de mourir sur le champ de bataille".
Dans ses propos liminaires, la procureure fédérale, Deirdre Eliot, avait déclaré aux jurés que les deux hommes avaient partagé sur les réseaux sociaux des photos de décapitations d'"impies".
L'avocate de Badawi avait reconnu que le comportement de son client pouvait être perçu comme "non-Américain" et "repoussant", mais avait assuré qu'il n'avait pas l'intention de mener d'attaque.
L'avocat d'Elhuzayel, Pal Lengyel-Leahu, avait pour sa part plaidé que les propos tenus par son client sur les réseaux sociaux n'étaient que des prises de positions provocantes mais protégées par la liberté d'expression.
Il avait aussi fait valoir que son client avait la nationalité israélienne et comptait se rendre en "Israël" pour s'y marier, déclarant aux journalistes après le verdict qu'il aurait eu des difficultés à rejoindre Daech avec un passeport israélien.
Plusieurs autres jeunes souhaitant rejoindre l'EI ont ainsi été arrêtés par les autorités aux Etats-Unis ces dernières années, à l'instar début juin d'un Américain de 22 ans condamné à 12 ans de prison.