Les affrontements persistent entre les forces gouvernementales et les troupes de Daesh, notamment dans les quartiers résidentiels du nord de la ville
Un colonel de l'armée américaine présent à Bagdad a ouvertement contredit les déclarations de l'armée irakienne, annonçant la quasi-libération de la ville de Falloujah, jusque là aux mains de l'Etat Islamique depuis janvier 2014.
Pour le colonel Christopher Garver, les forces du gouvernement irakien ne seraient maître que d'un tiers de la ville. Le reste de la cité est toujours le théâtre de sanglants combats entre les troupes de Bagdad et celles de l'Etat Islamique.
Vendredi 17 juin, les autorités irakiennes avaient annoncé la «libération» de Falloujah, et assuré que les dernières proches de résistances de djihadistes seraient «nettoyées en quelques heures».
Mais les affrontements persistent entre les forces gouvernementales et les troupes de Daesh, notamment dans les quartiers résidentiels du nord de la ville.
Pour le colonel Garver, les combattants de l'EI sont loin d'avoir perdu la partie, et auraient pris place sur de solides positions défensives.
Ce mardi 21 juin, l'armée irakienne avait déclaré avoir repris à l'EI deux nouveaux quartiers, au nord de la ville. Selon leurs estimations, qui n'ont pas été encore confirmées par le gouvernement irakien, l'offensive sur la ville de Falloujah aurait coûtée la vie à 2 500 combattants de Daech .
Les combats ont conduit des milliers d'habitants à fuir la ville, faisant exploser les capacités d’accueil des camps de réfugiés avoisinant : déjà 83 000 personnes auraient fuit les combats, et selon l'ONU, 25 000 sont encore susceptibles de les rejoindre.
Falloujah, située à seulement une soixantaine de kilomètres de de Bagdad, est une ville majoritairement sunnite, tombée rapidement dans l'escarcelle de l'EI, en janvier 2014.
RT