Cet organisme accuse la France de continuer à combattre la liberté des peuples comme en Palestine et au Sahara occidental.
Une organisation de défense des droits de l'homme en Algérie a condamné dimanche "l'ingérence immorale" de la France en Libye, dans un communiqué, cité par l'agence de presse algérienne APS.
"L'ingérence française en Libye contre le colonel Kadhafi et son régime est condamnable et immorale" (...) surtout sous "le prétexte de la démocratie contre la dictature et celui de la liberté contre l'arbitraire", a affirmé la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme en Algérie (CNCPPDH).
Cet organisme dénonce ces "prétextes" comme "inexacts et mensongers lorsque l'on sait la détermination avec laquelle la France continue à combattre la liberté des peuples comme en Palestine et au Sahara occidental".
La CNCPPDH affirme encore que "la France se comporte comme un Etat de droite et non pas comme un Etat de Droit comme s'emploient à le faire croire
certains officiels" et que "cette réalité incontournable" détermine "toute la politique africaine et moyen-orientale" de Paris.
"Il a été mené en Libye, par le fer et par le feu, une opération politique et commerciale qui n'a strictement rien à voir avec la démocratie et la délivrance humanitaire", poursuit cette organisation.
Mais "les vérités ci-rappelées n'impliquent en rien et d'aucune façon un quelconque soutien à posteriori au colonel Kadhafi qu'il appartient aux seuls Libyens, de retenir ou de rejeter", a précisé la commission.
L'Algérie n'a toujours pas reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen. Mais, le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci a fait état la semaine dernière de contacts directs entre son pays et le nouveau pouvoir libyen.