Il a aussi participé à l’attentat à l’aéroport de Bruxelles-National.
Passée inaperçue à la faveur du Brexit, cette révélation du Times sur les attentats de Paris: Mohammed Abrini, soupçonné d’être le cerveau des massacres du 13 novembre, est un informateur des services secrets britanniques. Il aurait d’ailleurs pu s’expatrier en Grande-Bretagne et y changer d’identité.
Je livre ici la dépêche publiée par la presse belge:
L’information parue hier dans le «Sunday Times», l’édition dominicale du très sérieux «Times» attire l’attention. «First Isis supergrass helps UK terror police» est-il titré.
«La première taupe de l’État islamique aide la police antiterroriste britannique».
Selon le journal, l’homme au chapeau de Zaventem a aidé les officiers britanniques à recueillir des renseignements sur les complots terroristes présumés et les sympathisants djihadistes au Royaume-Uni.
Il aurait ainsi retourné sa veste. «Après des négociations secrètes entre l’Angleterre et la Belgique, les enquêteurs à Bruxelles ont posé des questions fournies par les autorités britanniques», peut-on ainsi lire.
Une information reprise notamment par l’édition électronique du «Daily Mail». On y précise qu’un «Supergrass», dans le jargon britannique, est un informateur, une taupe qui, en échange d’informations importantes impliquant un grand nombre de personnes, peut espérer une immunité au niveau des poursuites, voire une peine plus clémente ou, mieux encore, une nouvelle identité.
Ici, dans le cas qui nous occupe, il n’est bien sûr pas question d’accorder ces faveurs au Belgo-Marocain. L’homme a participé à l’attentat à l’aéroport de Bruxelles-National, le 22 mars avec Najim Lachraoui et Ibrahim El Bakraoui. Il n’avait pas pu, «voulu» dit-il, faire détonner ses explosifs.
Il avait été interpellé le 8 avril à Anderlecht. On se souvient des incroyables images des caméras vidéo diffusées par la police fédérale. On le voyait quitter l’aéroport et marcher jusqu’à Bruxelles où il s’était évanoui pendant deux semaines. Aujourd’hui, Abrini est en détention préventive à la prison de Bruges.
No comment, comme disent les Anglais.
Source: Eric Verhaeghe.