05-05-2024 11:07 PM Jerusalem Timing

L’enfer où Daech projetait d’entrainer le Liban

L’enfer où Daech projetait d’entrainer le Liban

Le journal al-Akhbar dévoile les aveux des miliciens de Daech détenus.

  Le journal libanais al-Akhbar a publié les aveux de terroristes du groupe wahhabite Daech, détenus par les services sécuritaires libanais, des aveux qui dévoilent leur mode d’action et les cibles de leurs attentats dans le pays.

En effet, les miliciens aux mains des services de sécurité libanais sont directement liés au commandement de Daech à Raqqa, et surtout au groupe des opérations extérieures responsable des attaques et des liquidations.

Le dirigeant de ce groupe est surnommé Aboul Wali le Syrien, et dépend d’Aboul Bara' l’Irakien, proche du porte-parole officiel de Daech Abou Mohammad al-Adnani. 

D’après les aveux, il s’avère qu’Aboul Walid et Aboul Bara' dirigent le dossier des attentats au Liban. Ils sont les cerveaux des attentats de Bourj Barajneh, mais aussi des attaques terroristes qui ont frappé Paris. Aboul Walid a péri dans un raid américain, et c’est le « cheikh Abou Anas » qui est désormais chargé du dossier libanais.

Les enquêtes menées ont permis de comprendre le mode d’action et de planification des terroristes : Daech recherche des effectifs « propres » sur le plan sécuritaire, c’est-à-dire non recherchés par les services de sécurité et sans antécédents judiciaires. 

Ces terroristes louaient des appartements dans des régions lointaines pour ne pas être suspectés (comme à Achrafiyeh et Dawra).

Les appartements en question servent à stoker des explosifs et à héberger des kamikazes qui seront chargés de mener des attentats contre une banque de cibles déterminée à l’avance. Les miliciens négociaient avec des marchands d’armes pour acheter des fusils d’assaut et des mitrailleuses. Il ne s’agit donc pas seulement de mener des attentats mais le projet était plus sanguinaire encore.

Après la mort d’Aboul Walid, Abou Anas a rétabli les contacts avec les cellules dormantes, et entamé la planification d’attentats pour la prochaine étape.

Abou Anas a chargé ses miliciens au Liban de préparer une liste de cibles où se rassemblent des étrangers, notamment américains, français et britanniques.  
De plus, les terroristes arrêtés ont avoué avoir été chargés de surveiller des agglomérations résidentielles, pour les prendre ensuite pour cible. Des « missionnaires » de Daech ont circulé dans la Békaa, à Beyrouth, et dans la Banlieue Sud pour dresser une banque de cibles.

D’autres ont surveillé des rues dans la Banlieue Sud, à Saïda et Tyr, sous la couverture de travaux ordinaires, comme la vente d’eau potable ou autre.

Dans ce contexte, les détenus terroristes ont dévoilé que le commandement s’apprête à envoyer un groupe de kamikazes, et demandé à ses miliciens au Liban à les accueillir.

Ceux-ci devraient aussi transporter des ceintures explosives enfouies dans une voiture et difficilement détectables.

Les prescriptions qui expliquent les modalités nécessaires pour décharger la voiture des ceintures explosives sont exposées dans une vidéo.

Face à la mobilisation des forces de sécurité libanaises, et à l’incapacité de porter des vêtements d’hiver, une proposition a été faite de charger des femmes kamikazes pour se faire exploser, vu qu’il leur est plus facile de porter des ceintures explosives sous leurs habits et se déplacent plus librement que les hommes.

La banque de cibles est actuellement aux mains des services de sécurité. Elle comprend des dignitaires religieux, des hommes politiques, des chefs de municipalité, les bus de l’armée et de la sureté générale. Les processions funèbres figuraient aussi sur cette liste !

Daech oeuvrait aussi pour recruter des miliciens dans les rangs des services sécuritaires et d’enrôler des soldats de l’armée, afin de les charger d’attaques à l’intérieur de l’institution sécuritaire et de pousser le plus grand nombre possible de soldats à la scission.

Les plans des attaques sont dressés à Raqqa où se font aussi les entrainements militaires . Les miliciens apprennent à utiliser l’internet, les différents moyens de communications comme le Télégramme. Les correspondances via internet sont codifiées pour assurer des communications plus sûres.
 
Traduit du site al-Akhbar