Lors du dernier recensement national, en 2011, les musulmans représentaient moins de 3% de la population australienne, qui est de 24 millions d’habitants.
Une bombe incendiaire a explosé mardi soir sans faire de blessés près d'une mosquée de l'ouest de l'Australie où des fidèles étaient en train de prier.
Une voiture a été calcinée par les flammes près de la mosquée et d'une université islamique de Thornlie, une banlieue de Perth.
"Un graffiti contre l'islam a été découvert sur un mur jouxtant l'établissement", a indiqué dans un communiqué la police de l'Etat d'Australie occidentale.
"Il s'agit sans aucun doute d'un acte criminel de haine, mais ce n'est l'acte que d'une personne ou d'un groupe, pas de la communauté", a déclaré sur son compte Facebook Yahya Adel Ibrahim, enseignant à l'Université.
"Notre communauté ne versera pas dans la haine et le jeu des reproches", a-t-il ajouté, en précisant que la centaine de fidèles présents dans la mosquée avaient terminé leur prière malgré l'attaque, "en refusant de se laisser intimider par l'acte terroriste qui venait d'être commis".
Lors du dernier recensement national, en 2011, les musulmans représentaient moins de 3% de la population australienne, qui est de 24 millions d'habitants.
"Je déplore et ne peux condamner suffisamment fort toute attaque de ce genre", a déclaré le Premier ministre Malcolm Turnbull, au sujet de l'attaque de Perth.
Alimentée par un amalgame entre l'islam et le terrorisme, l'islamophobie est à la hausse en Australie, sur fond de craintes d'attentats que pourraient commettre lors de leur retour au pays des Australiens partis combattre en Syrie ou en Irak dans les rangs du groupe terroriste takfiriste Daech.
L'Australie a relevé en septembre 2014 son niveau d'alerte à la menace terroriste. Au moins six attentats ont été déjoués sur le territoire australien au cours des 18 derniers mois, selon le gouvernement.