Les activités du Hamas avaient fait l’objet de concertations avant que l’accord n’entre en vigueur.
L’un des objectifs du rapprochement opéré par la Turquie avec l’entité sioniste est « d’empêcher l’Iran de contrôler la Syrie à travers le Hezbollah », a assuré la Deuxième chaine de télévision israélienne, se référant à des sources sécuritaires israéliennes
Il est question d’une coordination sécuritaire et d’intelligence en Syrie à la base que « les deux parties combattent des ennemis communs », s’est targuée la télévision israélienne.
Signe de bonne volonté exige: ce rapprochement turc avec Israël n’aurait pu se faire sans sacrificier le numéro un des services des renseignements turcs, Haqane Fidane, pourtant l’un des plus proches du président turc Recep Tayyip Erdogan, et connu pour être sa boite à secrets, voir son bras sécuritaire.
Alors qu’il était encore Premier ministre, Erdogan l’avait désigné à ce poste en 2010 afin de développer les relations sécuritaires et de renseignements avec l’Iran. Ce qui n’a pas manqué de soulever les craintes du dirigeants israéliens pour qui Fidane était incontestablement « l’un des ennemis les plus redoutables d’Israël dans la région »
Ehud Olmert qui était alors ministre de la guerre craignait surtout que Haqane ne transmette à l’Iran les informations nombreuses qu’il détenait sur Israël.
Le Wall Street Journal a d’ailleurs confirmé cette appréhension indiquant qu’il a bel et bien fourni à Téhéran des renseignements sur le réseau du Mossad qui était en mission en Iran. Ce qui a aidé les Iraniens à traquer et liquider ses dix membres dans l’une des opérations les plus réussies.
Fidane aurait également infiltré aux Iraniens des informations récoltées conjointement par les Américains et les Israéliens et d’autres informations sensibles sur l’Otan, selon des médias israéliens.
Durant son mandat, le Mossad a dû baisser considérablement ses effectifs en Turquie. Son ancien chef Meir Dagan avait mis en garde que les services de renseignements turcs n’étaient plus les partenaires d’Israël pour les questions stratégiques.
D’autant que Fidane avait contribué à faire évoluer les relations de son pays avec le mouvement de résistance palestinien Hamas. Il semble aussi qu’un accord ait été conclu entre les turcs et les Israéliens sur les activités du Hamas en Turquie, également en prélude au rapprochement. Et ce lors des concertations qui se sont tenues vendredi dernier, entre le numéro un du Mossad Youssi Cohen et Fidane, avant que celui ne soit démis de son poste.