Elle a mis au point des contre-mesures
La présence de l'Otan en Europe de l'Est pourrait "significativement augmenter" après le prochain sommet de l'Alliance à Varsovie les 8 et 9 juillet, a estimé mercredi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Nous n'excluons pas que l'activité et la présence militaire de l'Otan près de la frontière russe augmentent significativement après le sommet de Varsovie", a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes, rapporte l'AFP.
L'Otan doit se retrouver à Varsovie les 8 et 9 juillet pour un sommet de ses 28 chefs d'Etat et de gouvernement qui doit entériner un durcissement de la posture de l'organisation face à la Russie.
"Les Etats-Unis et les autres membres de l'Otan continuent de construire leur potentiel militaire en priorité dans les pays voisins de la Russie", a poursuivi M. Choïgou.
Selon le ministre russe, les activités de l'Otan le long de la frontière de son pays ont "plus que doublé" au cours des derniers mois. Il dénonce notamment la présence de "30 avions de chasse et 1.200 pièces d'équipement militaire" stationnés en Europe de l'Est.
"Ces actions ébranlent la stabilité en Europe et nous poussent à prendre des contre-mesures, avant tout vers l'ouest", a-t-il poursuivi, annonçant le déploiement de "2.000 pièces d'équipement militaire moderne" dans le district militaire ouest de la Russie en 2016.
Depuis la chute et le démantèlement de l’Union soviétique, le bloc occidental opère une politique qui vise à rallier tous les Etats de l’Europe de l’Est qui en sont issus. Politiquement, en y installant des régimes pro occidentaux. Militairement en y déployant des forces de l’Otan. Cette politique s’est exacerbée ces dernières années, notamment en Ukraine, d’autant qu’un référendum en Crimée avait choisi une annexion par la Russie.
La semaine dernière, les ministres de la Défense de l'Otan ont approuvé le déploiement de quatre bataillons de 800 à 1.000 hommes chacun, sur la base de rotations, dans les ex-républiques soviétiques baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie, ainsi qu'en Pologne.
Naturellement, la Russie y voit un empiètement sur sa sphère d'influence.