"C’est un sous-marin très impressionnant. Si l’on examine de près la structure de la flotte russe, on voit que le gros des efforts déployés vise à développer les capacités sous-marines"..
Les sous-marins russes représentent une vraie menace pour la Marine US et la flotte de l'Otan, selon les analystes américains.
Les sous-marins russes et les systèmes de missiles "la bulle A2/AD" représentent la plus grande menace pour la Marine américaine et la flotte de l'Otan, écrit la revue The National Interest.
"Les Russes construisent un certain nombre de sous-marins diesel électriques furtifs et les déploient le long du périmètre du théâtre (européen)", a déclaré dans une interview accordée à la revue le vice-amiral James Foggo, qui a été le commandant des exercices navals de l'Otan Baltops-2016.
Le vice-amiral a été surtout impressionné par les sous-marins russes dotés de missiles de croisière Oniks, dont le sous-marin amiral, le K-560 Severodvinsk, équipe déjà la Flotte russe du Nord.
"C'est un sous-marin très impressionnant. Si l'on examine de près la structure de la flotte russe, on voit que le gros des efforts déployés vise à développer les capacités sous-marines", a estimé le vice-amiral.
Les sous-marins russes représentent une des menaces les plus dangereuses pour la Marine américaine, a estimé un conseiller du vice-amiral Eleric Fritz, analyste du CNA (Center For Naval Analysis) américain.
Toutefois, Foggo, tout comme Fritz, est persuadé que l'Occident garde son "avantage asymétrique" dans les armements face à la Russie, malgré la modernisation de la flotte sous-marine de cette dernière, cet avantage pouvant vite disparaître si le rythme de l'évolution des sous-marins russes devance celui des armements anti-sous-marins occidentaux.
"On ne peut pas permettre que cela arrive. Aussi, devons-nous poursuivre nos recherches afin d'obtenir des avantages technologiques pour nos navires, de les rendre plus furtifs et puissants", estime James Foggo.
Dans le même temps, le vice-amiral et son conseiller ont souligné que la situation actuelle ne pouvait pas être perçue comme une répétition de la guerre froide, la Russie ne menaçant pas l'existence de l'Occident.
"Nous sommes intéressés par l'implication de la Russie dans l'ordre européen. Il s'agit d'un équilibre et non plus d'une guerre", a conclu l'analyste américain.