Un agent du FBI peut alors ordonner à un fournisseur d’accès de lui communiquer les données téléphoniques.
Le Bureau fédéral d'investigation américain (FBI) a le droit d’accéder aux relevés téléphoniques des journalistes sans avoir à obtenir un mandat judiciaire.
Que de choses intéressantes entendent chaque jour les journalistes sur leurs combinés! Impossible donc de résister à la tentation de les écouter. D'autant plus que tout y contribue: aucun mandat judiciaire n'est nécessaire, révèle un document classé confidentiel, cité par le site The Intercept.
Selon la publication, l'aval du conseiller général du FBI et du directeur général adjoint de sa branche de sécurité nationale, en plus de la chaîne hiérarchique normale, suffit pour espionner les données téléphoniques de journalistes, indique Reuters.
Un agent du FBI peut alors ordonner à un fournisseur d'accès de lui communiquer les données téléphoniques. La procédure, dite "lettre de sécurité nationale", est assortie d'une obligation de confidentialité: les cibles ignorent le plus souvent qu'elles font l'objet d'une surveillance.
Daté du 16 octobre 2013, le document secret publié par The Intercept est décrit comme un appendice au Guide des enquêtes intérieures et des opérations (DIOG) du FBI.
Le site The Intercept a été créé en 2014 par le fondateur d'eBay Pierre Omidyar. Il compte parmi ses contributeurs Glenn Greenwald, Laura Poitras and Jeremy Scahill, qui ont contribué à rendre publiques les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de masse américains et britanniques.