Toujours est-il qu’il était non seulement interdit de l’extrader en Russie, mais aussi de le juger pour ses actes
Un des trois kamikazes qui ont perpétré l’attentat terroriste sanglant à l’aéroport d’Atatürk à Istanbul le 29 juin était un tchétchène bien connu des forces de l’ordre de plusieurs pays européens. Réfugié politique en Autriche, Akhmed Tchataïev avait souvent été arrêté puis, toujours relâché sous la pression conjointe de groupes nationalistes locaux, d’Amnesty International et de la Cour européenne des droits de l’homme qui refusait son extradition vers la Russie, assure un article du site d’information russe « Russie Politics ».
Le site constate que les médias français évitent de rapporter cette information. Il cite entre autre le cas du Figaro, qui se contente de rapporter comme ci-dessous : « Selon le quotidien Yeni afak, l’organisateur de l’attentat s’appelle Akhmed Tchataïev. L’homme d’origine tchétchène est présenté comme un chef de l’État islamique chargé de la formation des djihadistes russophones. Il est également recherché par les autorités russes ».
Selon Russie Politics, lors de la deuxième guerre en Tchétchénie, Akhmed Tchataïev fut arrêté pour participation illégale à un groupe armé. « Il arrive à s’évader et en 2001 il quitte le pays. En 2003, il obtient le statut de réfugié politique en Autriche. Logique, tchétchène, donc victime du pouvoir tortionnaire et impérial russe ».
Le site assure que dès 2008, un avis de recherche est lancé. Pourtant, à chaque fois, en 2010, 2011 et 2012 il fut libéré.
Selon lui, il a été arrêté en 2010 en Ukraine où le ministère de l’intérieur déclare avoir trouvé des informations concernant des affaires de terrorisme sur son téléphone. Une demande de la Russie pour l’extrader a reçu une fin de non recevoir au motif qu’il ne jouira pas d’un procès équitable. Et « une étrange coalition » s’est installee entre un groupe nationaliste ukrainien Trizoub au nom de Bandéra, Amnesty international et la CEDH, pour le protéger.
En 2011, il est arrêté à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie. Mais son statut le protège à nouveau et l’extradition vers la Russie est refusée.
Ensuite, en septembre 2012, il est encore arrêté en Géorgie, cette fois lors d’une opération des forces spéciales … en possession de grenades. Il est inculpé pour détention d’armes. Son extradition est encore refusée et il est libéré sous caution … pour 3000$.