Les autorités pénitentiaires israéliennes ont transféré l’adolescent à un hôpital où les médecins l’ont amputé d’une jambe.
Un adolescent palestinien détenu dans une prison israélienne depuis octobre, s’est lancé dans une grève de la faim il y a cinq jours, pour protester contre les conditions terribles subies durant sa détention dans une prison israélienne, a déclaré la Société du prisonnier palestinien (PPS) dans un communiqué.
Selon le frère de Jalal Shahir Sharawna, celui-ci a entamé une grève de la faim en réponse aux conditions d’incarcération inacceptables. La déclaration du PPS souligne que Sharawna, du village de Dura, dans le district occupé d’Hébron en Cisjordanie, a été kidnappé en octobre après avoir été blessé à la jambe par un tir direct des forces israéliennes.
Après l’avoir emprisonné, les autorités pénitentiaires israéliennes ont transféré l’adolescent à l’hôpital Assaf Harofeh dans le centre des territoires occupés par Israël [Palestine de 1948], où les médecins l’ont amputé d’une jambe.
Le père de Sharawna n’avait pas donné son autorisation aux autorités israéliennes pour amputer la jambe du garçon, et il avait alors déclaré que les autorités israéliennes devraient assumer la responsabilité de la santé de son fils, et que les organisations internationales de défense des droits de l’homme devrait nommer un comité indépendant pour enquêter sur la raison pour laquelle les autorités israéliennes ont décidé de procéder à une amputation, sans que lui-même ou leur avocat ne soient avertis.
« Ce qui est arrivé à Sharawna était un crime intentionnel et vicieux commis conjointement par des médecins à Assaf Harofeh et dans la clinique de Ramla, sans consulter la famille du prisonnier, » avait à l’époque déclaré le directeur de la société des prisonniers à Hébron, Amjad al-Najjar.
Il a également accusé le gouvernement israélien et le service pénitentiaire israélien « d’amputer délibérément les prisonniers palestiniens qui sont détenus après avoir été blessés par balles. »
Al-Najjar a déclaré que cette pratique « d’une part provient d’une volonté de vengeance, de la haine et de la rancune, et d’autre part parce que Israël veut éviter les frais de traitements médicaux pour les prisonniers. »
L’annonce de la grève de la faim de Sharawna survient au milieu d’une grève de la faim du prisonnier palestinien Bilal Kayid et d’autres prisonniers affiliés au Front Populaire pour la Libération de la Palestine - en signe de solidarité - pour protester contre sa détention administrative.
De nombreux Palestiniens ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions désastreuses d’emprisonnement, les pratiques israéliennes de l’isolement carcéral, la négligence médicale délibérée et la détention administrative - un internement à durée indéfinie sans procès ni accusation.
Les groupes de défense des droits ont depuis longtemps critiqué Israël pour les mauvais traitements infligés aux Palestiniens dans les prisons israéliennes, ainsi que pour l’illégalité de leur détention.
Source: Info-Palestine