La demande a été annulée après des contacts diplomatiques entre "Israël" et la Grande-Bretagne.
"Israël" a condamné dimanche une demande de la police britannique d'interroger l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, impliquée dans des crimes de guerre pendant la guerre israélienne contre Gaza en 2008-2009.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué considérer cette demande "avec beaucoup d'inquiétude".
"Nous nous attendions à une attitude différente de la part d'un allié proche comme la Grande-Bretagne", précise le texte.
Ce communiqué a été diffusé après la publication d'informations par le quotidien Haaretz selon lesquelles l'unité criminelle de Scotland Yard avait demandé à interroger, sur la base du volontariat, Tzipi Livni la semaine dernière avant sa visite prévue à Londres pour une conférence.
La demande a été annulée après des contacts diplomatiques entre "Israël" et la Grande-Bretagne et Tzipi Livni a obtenu une immunité diplomatique spéciale, a précisé Haaretz.
Interrogé par l'AFP, Scotland Yard a refusé de donner des détails ou de confirmer l'identité des personnes qu'il comptait interroger.
La guerre israélienne de 22 jours contre la bande de Gaza pendant l'hiver 2008-2009 avait coûté la vie à 1.440 Palestiniens, la plupart d'entre eux des civils.
En 2009, Tzipi Livni, qui était alors ministre des Affaires étrangères, avait été la cible d'un mandat d'arrêt pour son rôle dans la guerre israélienne contre Gaza, à la demande de militants palestiniens.
Aux termes de la législation britannique, un juge pouvait alors émettre un mandat d'arrêt contre une personnalité étrangère en visite au Royaume-Uni, à la demande d'un plaignant, s'il estimait que celle-ci a pu participer à des crimes de guerre ou contre l'humanité, même si ces crimes ont été commis en dehors du territoire britannique.
Cette menace avait conduit plusieurs personnalités israéliennes à annuler leurs déplacements à Londres.
Un amendement, entré en vigueur en septembre 2011, a changé cette disposition: désormais, la délivrance de tout mandat d'arrêt contre une personne ayant enfreint les lois internationales, telle la convention de Genève, devra désormais recevoir l'aval du procureur général.
Avec AFP