Les eaux libanaises renferment les plus importantes réserves de gaz par rapport aux pays de la région
Chypre a annoncé lundi qu’il a commencé le forage du pétrole et du gaz en Méditerranée, une annonce qui a poussé la Turquie à annoncer le début du forage dans les eaux chypriotes-turques la semaine prochaine.
Quant au Liban, il est désormais au cœur d’un conflit sur les ressources maritimes, surtout que les eaux libanaises renferment les plus importantes réserves de gaz par rapport aux pays de la région.
Une information qui pose des défis sérieux devant le gouvernement et le Parlement libanais, responsables d’assurer le plus vite possible un consensus interne pour empêcher toute atteinte étrangère aux ressources du pays.
Première action positive de la part du gouvernement du Président Nagib Mikati : il a approuvé lundi la zone économique pure du Liban, à la base d’une étude effectuée par la société anglaise UKHO, spécialiste dans les études topographiques. Cette étude a démontré une correspondance avec les coordonnées présentées par les experts de l’armée libanaise il y a quelques années. Il s’agit entre autre de la confirmation du point 23 (tripartite) entre le Liban, Chypre et « Israël ».
Mikati a assure que les décrets maritimes seront annoncés d’ici la fin de l’année 2011, ainsi que la sous-traitance des projets de forage qui sont presque prêts au ministère de l’énergie.
Après la publication du décret dans le journal officiel, une copie du dossier en question sera déposée aux Nations Unies, en prélude à rouvrir les portes de négociations avec le gouvernement chypriote, afin de pousser les Chypriotes à amender l’accord signé entre eux et « Israël » aux dépens du Liban.
Par ailleurs, le sujet des frontières maritimes libanaises sera à l’ordre du jour de la réunion prévue entre le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon et le chef de l’Etat libanais, Michel Souleimane, arrivé à New York ce mardi matin. Il va insister sur les 870 km² de la zone économique libanaise, confisqués en vertu de l’accord israélo-chypriote.
De leur côté, des sources gouvernementales ont indiqué que le Liban est en cours d’élaboration d’une loi sur ses ressources pétrolières et gazières et qu’il va adopter prochainement ses frontières économiques maritimes à partir de décrets exécutifs, surtout en ce qui concerne les frontières et l’action du forage.
Pour le président Nabih Berri, le Liban doit protéger ses droits et ses ressources maritimes, et d’entamer le plus vite possible le forage en mer, pour pouvoir en profiter.
De son côté, le ministre de l’énergie Joubrane Bassil a indiqué que la position de l’Etat libanais doit être très ferme avec Chypre, et l’avertir qu’en cas du maintien de l’erreur commise avec Israël, ses relations avec le Liban seront menacées.
Il a également affirmé que Chypre dot être interdit de toute action de forage du gaz et du pétrole dans les zones communes avec le Liban.