26-11-2024 02:25 AM Jerusalem Timing

Egypte: arrestations arbitraires et manifestations contre l’état d’urgence

Egypte: arrestations arbitraires  et manifestations contre l’état d’urgence

Les Egyptiens dénoncent un retour aux méthodes de l’ancien président Hosni Moubarak.

Plus d’un millier d’Egyptiens ont manifesté lundi au centre de la capitale égyptienne Le Caire pour réclamer la fin de la loi de l’état d’urgence dans le pays qui a été aboli après la chute de Moubarak en février 2011.

Rassemblés sur la place Tahrir, dans le centre-ville, les participants à cette manifestation ont réclamé « la fin de cette loi et l’arrêt des procès de civils devant la justice militaire».

Les manifestants ont notamment scandé des slogans contre le conseil militaire qui dirige le pays. « Le peuple veut la chute de l’état d’urgence », « le peuple veut la chute du règne des militaires », « la politique n’est pas faite pour l’armée », ont-ils lancé.

Rappelons que la loi sur l’état d’urgence prévoit des dispositions policières et judiciaires hors du droit commun, en particulier le recours à des tribunaux d’exception et des restrictions aux libertés publiques.

Arrestations arbitraire après la prise d’assaut de l’ambassade israélienne

Des groupes de militants des droits de l'homme accusent les autorités égyptiennes d'avoir procédé à des arrestations arbitraires ce mois-ci après la prise d’assaut de l'ambassade israélienne au Caire, en y dénonçant un retour aux méthodes de l'ancien président Hosni Moubarak.

Les forces de sécurité ont arrêté quelque 200 personnes après les événements du 9 septembre.

Des manifestants avaient lancé un assaut contre l'ambassade israélienne et s'étaient ensuite heurtés à la police. Trois manifestants ont été tués et un millier d’autres blessés.

Les personnes placées en détention pourraient être jugées par des tribunaux traitant des problèmes de sécurité publique, en vertu de mesures d'exception restées en vigueur après l'éviction d'Hosni Moubarak.

Selon des défenseurs des droits de l'homme, de nombreux badauds et passants figuraient parmi ceux qui ont été arrêtés dans le secteur de l'ambassade, proche de l'université du Caire et du zoo de Giza.

"Nous recevons des informations selon lesquelles beaucoup de ceux qui sont arrêtés n'étaient pas liés aux attaques et se trouvaient simplement là au moment où cela s'est passé", a déclaré Gamal Eid, responsable du Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'homme, en parlant d'une réaction "hystérique" du gouvernement en place.

"Les autorités du temps de Moubarak arrêtaient tous ceux qui étaient dans les parages et la même chose a eu lieu avec l’attaque contre l'ambassade israélienne", a-t-il ajouté.

Un représentant de la sécurité a démenti qu'il y ait eu la moindre arrestation aléatoire en déclarant : "La police et la police militaire n'ont arrêté que ceux qui commettaient des actes de destruction contre l'ambassade."


Le Conseil suprême des forces armées au pouvoir s'efforce de contenir la colère populaire depuis le martyre de six soldats égyptiens tués dans un raid israélien contre la frontière égyptienne.