Les Chrétiens étaient immédiatement passibles d’exécutions sans même leur demander quoique ce soit.
Une journaliste de la télévision russe RT a rencontré un ancien combattant de Daesh, la milice wahhabite takfiriste. Il a passé un an en Syrie en tant que garde du corps d’un des principaux leaders du groupe terroriste, le célèbre dirigeant de Daesh au nord de la Syrie, Abou Omar al-Chichani, nom de guerre de Tarkhan Batirashvili, originaire de la Géorgie.
Le parcours de Zurab [nom d'emprunt] qui est né en République d’Ingouchie, dans le Caucase du Nord n'a pas été facile. À peine entré au service de Daesh il a compris qu'il allait quitter l'organisation terroriste. Mais pour mettre toutes les chances de succès de son côté, il a décidé de jouer le jeu pour gagner la confiance des cadres de l'organisation. Pendant des mois, il a redoublé d'efforts pour satisfaire les exigences de l'organisation et lorsqu'Abou Omar al-Chichani l'a autorisé à retourner voir sa mère, il a saisi cette opportunité pour ne plus jamais revenir.
Après son retour en Ingouchie, il s’est rendu aux autorités et a été jugé. Il a insisté sur le fait qu’il n’avait pas tué de civils, une affirmation qui a été démontrée lors de son procès. Zurab a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec sursis.
Dans cette interview, il partage avec la journaliste de RT les détails de sa vie quotidienne au sein d'un des groupes terroristes les plus violents.
A l’instar de tous ses pairs, pour se rendre en Syrie, il est passé par la Turquie: d’Istanbul, où il est arrivé par avion, vers la frontière avec la Syrie, puis vers sa première étape, la région d’Atama dans la province d’Idleb, où les sessions d’entrainement et de formations sont données aux miliciens.
« Un mois plus tard, nous avons compris ce qui se passait. On voulait repartir. Il y avait plus de tyrannie de leur part que de la part des autorités. Ce n’était pas juste de la violence, mais de la violence extrême. Ils tuaient les vieillards et les femmes qui refusaient de se soumettre. En plus de les tuer, ils offensaient leurs cadavres. Ils les coupaient en morceaux ou les trainaient derrière des voitures ».
Selon lui, les Chrétiens étaient immédiatement passibles d’exécutions sans même leur demander quoique ce soit.
Avec RT