Nouvel attentat terroriste à Bagdad.

Le régime du Kurdistan d’Irak a conclu un accord militaire avec les Etats-Unis, à la base duquel Washington offre un soutien militaire aux forces des peshmergas dans leur lutte contre le groupe wahhabite terroriste Daech.

Dans un communiqué publié par la présidence du Kurdistan, ce sont le ministre de l’intérieur kurde Wikala Sinjari, et l’assistant du ministre US à la défense Alissa Slutkin qui ont signé l’accord, en présence du président du Kurdistan Massoud Barzani.

Selon cet accord, les Etats-Unis fourniront une aide politique, militaire et financière aux peshmergas dans la guerre contre Daech. 

D’après des informations préliminaires sur le protocole d’accord, les Etats-Unis rémunèreront mensuellement les forces peshmergas, et augmenteront les quantités d’armes fournies à ces dernières.

Des sources éminentes ont précisé que l’accord durera entre les deux parties d’ici la fin de la guerre contre Daech.

Les forces irakiennes resserrent l’étau sur Daech 

Concernant le quotidien des combats contre Daech, les forces gouvernementales irakiennes qui poursuivent leur progression vers la ville de Mossoul, resserrent de plus en plus l’étau sur les terroristes.

Selon le ministre irakien de la défense Khaled Oubeidi, le village « Ejhela » a été repris aux terroristes à partir de Salahedine, ce village étant situé au nord de la base militaire libérée de Qayyara.

Toutefois, un porte-parole militaire a indiqué sous le couvert de l’anonymat que « les zones libérées ont besoin d’être sécurisées puisque les miliciens de Daech sont retranchés dans certaines villes au-delà de la ligne de front des forces gouvernementales ». 

Attentat suicide près de Bagdad
   
Un nouvel attentat terroriste a secoué Bagdad ce mercredi. Au moins quatre personnes ont trouvé la mort ce mercredi dans un attentat suicide près de Bagdad, ont indiqué des responsables.
   L'explosion d'un véhicule piégé au niveau d'un poste de contrôle en direction du quartier d'Husseiniyah, a également fait 21 blessés.
   Cette attaque n'a pas été immédiatement revendiquée mais elle porte la marque du groupe terroriste Daech, qui s'attaque régulièrement aux civils.

Suspension des manifestations
   
Par ailleurs, et sur le plan des manifestations populaires réclamant des réformes à Bagdad, le gouvernement irakien a appelé à suspendre les manifestations, censées distraire les forces de sécurité et perturber la lutte contre Daech.

 Cette appel intervient au lendemain de celui lancé par sayed Moqtada Sadr pour une nouvelle manifestation "massive" vendredi sur la place Tahrir de Bagdad pour exiger la mise en place de réformes et de mesures anticorruption.

 "Le gouvernement appelle les fils de notre peuple à assumer leurs     responsabilités historiques en soutenant les forces armées, et à reporter les manifestations", a affirmé un communiqué du bureau du Premier ministre Haider al-Abadi.

   Les manifestants doivent rester chez eux "pour épargner au pays de sombrer dans le chaos et éviter (...) la dispersion des efforts de sécurité", a ajouté le texte.

   Des problèmes liés à des débordements pourraient par ailleurs "perturber les plans de libération des zones occupées par Daech et servir les objectifs de l'ennemi terroriste", selon le communiqué.

Abadi avait lancé un appel similaire à la population en mai au cours de l'offensive pour reprendre à l'EI la ville de Fallouja, en vain.

   Des milliers de partisans de Moqtada Sadr avaient réussi à braver toutes les mesures de sécurité et à s'introduire à plusieurs reprises dans la Zone verte ultrasécurisée de la capitale.

   Ils réclament un nouveau gouvernement, composé de technocrates et capable de mettre en place des réformes pour lutter contre la corruption, le népotisme et le clientélisme.

Sayed Sadr avait appelé à suspendre les manifestations durant le ramadan, tout en promettant une reprise de grande ampleur après.

   Le Premier ministre tente depuis des mois de mettre en place un nouveau gouvernement capable de mettre en oeuvre les réformes anticorruption réclamées par les manifestants mais de nombreux partis s'opposent toutefois à ce projet par peur de perdre certains de leurs privilèges.

Sources: AlAlam, Sumaria, AFP