Une démarche qui serait liée à la bataille d’Alep?
L'armée israélienne s'est infiltrée plusieurs centaines de mètres dans les régions libérées de la province de Quneitra, au sud de la Syrie, a révélé le site en ligne de la télévision Orient News.
Selon le correspondant de cette télévision liée à l'opposition pro-occidentale syrienne, une force israélienne a franchi la ligne du cessez-le-feu et s’est introduit 300 mètres en direction de la localité Bir al-Ajam, où elle a construit des fortifications.
Elle a profité de l’absence des observateurs onusiens de l’UNDOF, chargés par le Conseil de Sécurité depuis 1974 de superviser le cessez-le-feu et l’accord de désengagement dans cette zone. Ces derniers l'ont quitté depuis 2014, date à laquelle 44 observateurs Fidjiens ont été kidnappés par les miliciens d’Al-Qaïda du front alo-Nosra tandis que 81 casques bleus philippins ont été bloqués sur deux sites du plateau du Golan.
Les observateurs onusiens avaient quelques mois auparavant révélé avoir détecté des contacts entre les rebelles syriens et l’armée israélienne sur la ligne de cessez-le-feu du Golan, en particulier pendant les durs combats entre l’armée syrienne et les rebelles. Depuis, les révélations sur des liens entre l’entité sioniste et les miliciens wahhabites takfiristes et leur alliées se sont multipliées.
Dernièrement, le front al-Nosra et ses alliés ont distribué des rations alimentaires de provenance israélienne aux familles de leurs miliciens qui résident dans la province de Quneitra.
Selon Sana, une unité de liaison a également été établie entre les Israéliens et les terroristes du Nosra depuis le mois de mai dernier.
Selon le correspondant de la télévision syrienne, certains habitants de cette localité ont fait part de leur inquiétude de velléités israéliennes de grignoter leurs terres, à l’instar de ce qui s’était passé pour le Golan.
La localité Bir al-Ajam se trouve à quelques centaines de mètres du barrage Kona, soit le plus grand barrage de la province de Quneitra.
Force est de constater que cette démarche intervient après le premier acte de provocation du gouvernement israélien lequel a décidé de tenir un conseil de ministres le mois d’avril dernier dans Golan occupé et au cours duquel le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré une énième fois qu’Israël ne se retirera jamais du Golan syrien occupé, jusqu’aux frontières du 4 juin 1967, comme l’exige l’ONU.
Interrogées par l'agence iranienne Fars News, des sources militaires syriennes ont écarté dans l'immédiat une confrontation directe entre les forces israéliennes et celles de l'armée syrienne et de la Résistance déployées dans cette région. Elles ont soupçonné les Israéliens de chercher à appuyer logistiquement les terroristes takfiristes dans cette région, quitte à les envoyer à l'assaut des cités stratégiques Hazar et al-Baath.
Leur objectif étant de détourner l'attention de l’armée syrienne et du Hezbollah de la bataille stratégique d'Alep.
Sources: Orient News, Pars Today, Fars News, ...