Ould Cheikh Ahmed, devait poursuivre ses consultations entamées mardi avec le président Hadi dans la capitale saoudienne Ryad, pour préparer la reprise, prévue vendredi à Koweït, des pourparlers de paix.
Les combats se sont intensifiés mercredi au Yémen, faisant 44 morts en 24 heures, alors que l'émissaire de l'ONU entamait à Sanaa des consultations pour une reprise des pourparlers de paix.
Sur le front de guerre à Nahm, au nord-est de la capitale Sanaa, les mercenaires pro-Hadi ont tenté de progresser mercredi vers une position montagneuse.
Le porte-parole des forces pro-Hadi Abdallah al-Chandaqi a fait état de 25 tués dont 8 rebelles dans les affrontements.
L'aviation de la coalition saoudo-US, qui mène depuis mars 2015 des raids meurtriers contre le Yémen, est intervenue en appui aux mercenaires loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, selon des sources militaires.
Dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, quatre miliciens et quatre soldats yéménites ont péri dans de violents combats, a indiqué à l'AFP une source militaire.
Plus au nord, sept soldats ont été tués par des raids aériens de la coalition visant leur convoi dans la province de Jawf, ont indiqué d'autres sources militaires.
Dans la province de Chabwa (sud), quatre soldats ont été tués dans des combats autour de Bayhan et d'Usaylan, une région pétrolière où les miliciens pro-Hadi tente de progresser, a indiqué à l'AFP le colonel pro-Hadi Motleq Jawhar de la 19e brigade d'infanterie, basée dans la région.
En Arabie saoudite, un soldat a été tué mardi par l'explosion d'une mine dans la région de Jizane, frontalière du nord du Yémen que contrôlent les forces populaires d’Ansarullah, selon le ministère saoudien de l'Intérieur.
Au plan diplomatique, le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, arrivé à Sanaa dans l'après-midi, devait poursuivre ses consultations entamées mardi avec le président démissionnaire Hadi dans la capitale saoudienne Ryad, pour préparer la reprise, prévue vendredi à Koweït, des pourparlers de paix.
Le diplomate mauritanien devait rencontrer des dirigeants du camp d’Ansarullah.
Les négociations ont été suspendues fin juin après plus de deux mois de discussions infructueuses en vue d'un arrêt de la guerre au Yémen qui, selon l'ONU, a fait plus de 6.400 morts depuis mars 2015.
Dimanche, le président Hadi avait menacé de les boycotter "si l'ONU tente de nous imposer la dernière proposition de (son) médiateur".
Ce dernier avait annoncé fin juin avoir soumis aux négociateurs une feuille de route portant sur "des arrangements de sécurité, prévus par la résolution 2216 du Conseil de sécurité et la formation d'un gouvernement d'union nationale".
Le gouvernement démissionnaire pro-saoudien de Hadi exige un retrait de l’armée et d’Ansarullah des villes, dont la capitale Sanaa, avant de s'engager dans une transition politique avec l’armée et Ansarullah qui réclament un gouvernement d'union nationale.