L’Iran proteste contre la présence de députés égyptiens à un rassemblement d’opposants terroristes iraniens en exil près de Paris.
L'Iran a convoqué le chargé des intérêts égyptiens à Téhéran pour protester contre la présence de parlementaires égyptiens à un rassemblement d'opposants terroristes iraniens en exil le 9 juillet près de Paris, a rapporté l'agence officielle Irna.
Un haut responsable du ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié la présence "d'un certain nombre de parlementaires égyptiens" au CNRI, (opposition terroriste en exil) de "claire ingérence dans les affaires intérieures iraniennes", selon Irna.
Téhéran a notamment accusé ces parlementaires de soutenir "un groupe terroriste" en référence à l'organisation des Moudjahidine du peuple (appelée Monafeghine par l’Iran c’est à dire les hypocrites), principale composante du CNRI.
"Les autorités égyptiennes sont appelées à adopter une politique responsable (...) afin de préserver la paix et la stabilité dans la région", a déclaré Hamid Reza Dehghani, le responsable de la Direction en charge du Moyen-Orient et de l’Afrique, selon Irna.
Le chef de la mission égyptienne à Téhéran, qui n'a pas été identifié par Irna, a souligné pour sa part que la politique de son pays était fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, a ajouté l'agence.
Ibrahim Abdel Wahab, membre de la commission des Affaires étrangères au sein du Parlement égyptien, a confirmé sa participation avec neuf députés et personnalités de son pays au rassemblement du Bourget suite à des invitations du CNRI, a-t-il déclaré à l'AFP depuis Paris.
L'Iran a rompu ses relations avec l'Egypte en 1980, peu après la révolution islamique, pour protester contre la signature par Le Caire d'un accord de paix avec ‘Israël’.
Depuis, chaque pays ne dispose que d'une section d'intérêt dans la capitale de l'autre.
L'Iran a déjà convoqué l'ambassadeur de France à Téhéran pour protester contre la tenue en région parisienne du rassemblement annuel du CNRI.
Les Monafeghines du peuple sont considérés comme des "traitres" en Iran pour être impliqués dans le sang des Iraniens. Ils étaient considérés comme "terroriste" par l'Union européenne jusqu'en 2008 et par les Etats-Unis jusqu'en 2012.