25-11-2024 11:15 PM Jerusalem Timing

"Ankara s’écarte de la politique de pression dans l’affaire syrienne"

Selon un expert turc.

Dans une interview accordée à Sputnik, le président du centre d'études stratégiques Bilgesam, Atilla Sandıklı, a déclaré que le gouvernement turc "s'écartait de la politique de pression" vis-à-vis de la Syrie, misant sur des actions conjointes avec les partenaires et les voisins de la région.

Récemment, le premier ministre turc Binali Yildirim, dans un discours télévisé à la population turque, a déclaré que la Turquie avait besoin de normaliser les relations avec la Syrie pour assurer une lutte efficace contre le terrorisme. Cependant, plus tard, le vice-président du parti au pouvoir AKP Aktay Yasin, a précisé que le ministre "n'avait pas en vue la normalisation des relations avec la Syrie en cas de présence de Bachar el-Assad au pouvoir".

Selon le président du centre d'études stratégiques Bilgesam, Atilla Sandıklı, les autorités turques ont vraiment accepté certains changements de la politique étrangère dans le conflit syrien, mais elles n'ont pas complètement renoncé à leur position antérieure à l'égard de Bachar el-Assad.

"Dans le cadre de la formation du système des valeurs et des relations internationales, les autorités turques se rendent compte de l'inefficacité de la politique de pression, et en réexaminant leurs relations avec les pays amis, alliés et partenaires, elles passent progressivement vers la recherche d'une stratégie capable de prendre en compte les intérêts mutuels des parties", indique l'expert.

La veille, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré que la normalisation des relations entre la Turquie et la Russie rendrait les recherches de solutions à la crise syrienne plus efficaces.

Atilla Sandıklı a aussi souligné l'importance du processus de normalisation des relations russo-turques afin de garantir la paix en Syrie et au Proche-Orient.

Néanmoins, selon le politologue, "pour renforcer l'effet positif de ce processus, les autorités turques doivent élargir les limites de la coopération bilatérale avec la Russie dans l'affaire syrienne".