26-11-2024 02:45 PM Jerusalem Timing

La Palestine aux portes de l’ONU : une manœuvre de l’AP qui ne mène nulle part

La Palestine aux portes de l’ONU : une manœuvre de l’AP qui ne mène nulle part

Sauf si elle confirme que ni les négociations, ni les Nations Unies ne peuvent recréer l’Etat palestinien.Donnant raison au camp de la résistance lequel prone la libération!

Jusqu’à l’écriture de cet article, les informations venant de new York assurent que le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas fait preuve d’une rigidité qui ne lui est pas familière face aux pressions exercées pour le dissuader de présenter vendredi prochain sa demande d’adhésion d’un état palestinien à l’ONU.

Il a déjà rejeté les menaces américaines de suspendre l’aide financière indispensable à l’Autorité palestinienne. Il a fait sourde oreilles aux mises en garde israéliennes similaires concernant les taxes des marchandises. Même les menaces du Premier ministre Benjamin Netanyahou de démanteler l’autorité palestinienne une fois de retour de New York, et d’éliminer les accords conclus ne l’ont pas intimidé. Il a également affiché une fin de non-recevoir à la proposition de l’Union européenne lui suggérant de se contenter d’une élévation de la représentation au rang d’état non membre, tout en s’engageant à ne pas poursuivre Israël devant la Cour pénale internationale
"Cela revient à demander aux victimes d'un crime de ne pas porter plainte", a commenté le négociateur palestinien Nabil Chaath.

Mardi le président français Nicolas Sarkozy et le chef de la diplomatie britannique William Hague ont rencontré Abbas, sans parvenir à faire plier.

Il ne lui reste donc plus que la proposition du Quartette qu’il devrait annoncer dans les prochaines heures. Selon le Maariv, elle prévoit que les Palestiniens présentent  une demande d’adhésion au Conseil de sécurité, sans que celui-ci ne vote. Et de reprendre les négociations israélo-palestiniennes après un court moment.

Cette suggestion devrait concorder avec le discours du président américain devant l’Assemblée générale, dans lequel il s’engagera à ce que les négociations soient limitées dans un laps de temps, qu’elles se fassent sur les frontières de 1967, tout en reconnaissant la judaïté d’Israël.

Selon des observateurs, la suggestion du quartette voudrait pallier à l’échec des efforts américains et israéliens de rallier la majorité (7) des membres de Conseil, indispensable contre la requête palestinienne. Les Européens voulant éviter de voter franchement contre l’adhésion opteront pour une adhésion partielle, en tant qu’état observateur.

L’initiative du Quartette devrait retrouver à mi-chemin les objectifs escomptés de l’insistance de l’AP de recourir à l’ONU, tout en sachant que sa demande ne passera pas. Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’un renoncement palestinien à la voie des négociations.

D’ailleurs Abbas a été clair la dessus : «  nous ne sommes pas parvenus avec Netanyahou à retourner aux négociations parce qu’il refuse de négocier sur les frontières de 1948, et de geler les colonisations. Notre choix premier, deuxième et troisième est de retourner aux négociations », a-t-il expliqué lors d’une rencontre avec le Premier ministre turc Recep Tayyeb Erdogan, le mois de juillet dernier.

Le chroniqueur du journal libanais AsSafir, Sleimane Takieddine rapporte à cet égard les explications de l’AP laquelle prétend vouloir par le biais de cette démarche remédier à « la politique de refus », menée par les Israéliens et qui rendu inopérantes les résolutions onusiennes avantageuses. Et d’améliorer ses conditions dans les négociations de paix avec les Israéliens.

Selon Takieddine, cette vision est simpliste, car Israël n’a jamais eu en tête un projet de compromis pour la paix qui puisse aboutir à un état palestinien. Son unique perception étant l’auto gouvernance telle qu’elle est appliquée pour le moment en Cisjordanie. Et rien de plus !

Ironie du sort, ce recours aux Nations Unies a toutefois révélé collatéralement une vérité indiscutable. Les promesses pour un état palestinien des Américains et des Europeens ne sont que  des paroles en l’air.
Ce qui explique pourquoi aussi bien Américains qu’Européens veulent à tout prix éviter de voter contre l’état palestinien, tout en faisant tout pour l’empêcher.
Il s’agit pour eux d’entretenir ces faux semblants pour donner éternellement de faux espoirs aussi bien aux palestiniens qu’aux arabes. Dans le but de les désespérer des choix de la résistance !

Plus que jamais, l’échec de la requête palestinienne à l’Onu donnera raison au camp de la résistance qui a toujours été sceptique quant aux promesses occidentales. 
Une chose est sure : la  Palestine ne verra pas le jour dans l’Organisation des Nations Unies. Celle-là même qui a enfanté l’entité sioniste il y a 63 ans de cela