29-09-2024 01:19 PM Jerusalem Timing

Nouvelle fusillade mortelle pour des policiers aux Etats-Unis

Nouvelle fusillade mortelle pour des policiers aux Etats-Unis

L’homme qui a tiré sur les policiers a été abattu.

Trois policiers ont été abattus dimanche à Baton Rouge, la capitale de la Louisiane marquée par de fortes tensions raciales, dix jours après l'assassinat de cinq officiers de police à Dallas.

Les circonstances du drame encore confuses.

"Pour l'instant, nous ne connaissons pas les motivations du tireur", a déclaré le président Obama dans une intervention spéciale depuis la Maison Blanche.

L'homme qui a tiré sur les policiers "a été abattu et est mort", a précisé le chef de la police de l'Etat de Louisiane, le colonel Mike Edmonson.

Il s'agirait selon plusieurs médias américains de Gavin Long, 29 ans, originaire de Kansas (Missouri). Selon CBS, il est Noir, et selon CNN il serait né un 17 juillet.

"Nous ne savons pas si le tireur avait l'intention de s'attaquer à des policiers, ou s'il les a abattus alors qu'ils répondaient à un appel", a insisté M. Obama.

"Rien ne peut justifier la violence" contre les policiers, a souligné le président américain.

Baton Rouge a été marquée de nombreuses manifestations contre les violences policières, après la mort début juillet d'Alton Sterling, un vendeur ambulant noir abattu par un policier.

Outre les trois policiers tués, trois ont été blessés, dont l'un se trouve dans un état critique, ont précisé dimanche après-midi les responsables policiers.

Selon le récit du colonel Edmonson, les riverains d'une station de lavage de voiture ont téléphoné à la police en début de matinée dimanche pour les prévenir qu'un homme armé d'une arme longue et vêtu de noir se trouvait dans les parages.

Des coups de feu ont éclaté très vite après l'arrivée des premiers policiers sur place, a expliqué le colonel Edmonson.

Sur la chaîne de télévision locale WAFB9, le maire de Baton Rouge Kip Holden a appelé au calme, redoutant une nouvelle poussée de tension.

"Ne laissons personne définir cette communauté par des actes absurdes de violence", a-t-il déclaré.

"Notre pays est divisé et hors de contrôle", a réagi sur Twitter le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump.

"Nous réclamons la loi et l'ordre", a-t-il ajouté, en référence à l'un de ses slogans de campagne.

Une vidéo mise en ligne par la chaîne de télévision WAFB9 montre des policiers arrivant sur les lieux de la fusillade et on peut distinctement entendre des coups de feu.

On entend d'abord une succession de tirs espacés et ensuite un feu bref mais nourri.

Baton Rouge a été le théâtre ces dernières semaines de nombreuses manifestations souvent réprimées de manière très musclées par la police, après la mort d'Alton Sterling. 

Assassiner des policiers 

La vidéo amateur de ses derniers instants, amplement relayée sur internet, a provoqué une vague d'indignation redoublée le lendemain par la nouvelle qu'un autre Noir, Philando Castile, avait été tué par un policier, cette fois dans le Minnesota (nord).

C'est au cours des nombreuses manifestations dans le pays pour dénoncer les violences policières, qu'un homme seul a abattu cinq policiers à Dallas, le 7 juillet avant d'être tué par les forces de l'ordre.

Micah Johnson, ancien combattant noir américain, a affirmé vouloir tuer des policiers blancs en réponse à la mort de deux Noirs la même semaine sous les balles des forces de l'ordre.

La semaine dernière, la police de Baton Rouge avait indiqué avoir arrêté trois personnes qui avaient pour projet d'assassiner des policiers.

L'un des suspects interpellés, Antonio Thomas, âgé de 17 ans, a dit "pendant son interrogatoire que lui ainsi que trois autres suspects ont volé les armes et allaient se procurer des balles pour tirer sur la police", selon un communiqué de la police publié mardi.

La législation des armes à feu en Louisiane permet de facilement se procurer des armes y compris des fusils d'assaut semi-automatiques.

Dans son message de dimanche, le président Obama a mis en garde contre les dérapages politiques lors des conventions qui vont désigner cette semaine et la semaine suivante les candidats républicains et démocrates à la Maison Blanche.

"Nous n'avons pas besoin de rhétorique enflammée, Nous n'avons pas besoin d'accusations lancées à la légère pour marquer des points politiques", mais plutôt besoin "d'approfondir notre unité et notre compréhension".