Un chagement de ton qui intervient après le coup d’état avorté.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a estimé dimanche que «des questions se posaient » sur la « fiabilité » de la Turquie comme partenaire dans la lutte contre la milice wahhabite Daesh (État islamique ».

« Il y a des questions qui se posent. Il y a une part de fiabilité et il y a une part de suspicion aussi, c’est vrai », a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision France 3, rapporte le média  russe TR, en réponse à des questions sur la coopération d’Ankara dans la lutte contre Daech.

C’est la première fois que le ministre des Affaires étrangères fait part publiquement de ses doutes concernant l’intégrité de la Turquie vis à vis de Daech. Ce changement de ton envers Ankara intervient quelques jours après la tentative de coup avortée en Turquie.

Les autorités syriennes, puis russes ont depuis longtemps averti sur le rôle ambigu joué par Ankara, qui se présente officiellement comme un partenaire essentiel de la lutte contre l’EI, mais qui dans le même s’adonne à un double jeu inquiétant, en faveur de l’organisation terroriste wahhabite.

RT rappelle qu'en mai dernier, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, a adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, précisant que des composants d’explosifs impliquant des entreprises turques ont été retrouvés dans des zones reprises à Daech.