26-11-2024 02:27 PM Jerusalem Timing

Pas d’Etat-palestinien: Sarkozy propose un report d’un an

Pas d’Etat-palestinien: Sarkozy propose un report d’un an

Les dirigeants de l’autorité palestinienne "prêts à travailler" aux propositions de Sarkozy.

Le président français Nicolas Sarkozy a proposé mercredi dans un discours à New York, un "compromis" pour parvenir à un accord de "définitif" d'ici un an entre Israéliens et Palestiniens.

Sarkozy propose aux Israéliens et Palestiniens "un mois pour reprendre les discussions, six mois pour se mettre d'accord sur les frontières et la sécurité" -- dossier le plus épineux que maintes tentatives de dialogue avortées n'ont pu régler -- "un an pour parvenir à un accord définitif".

Sarkozy suggère un statut intermédiaire d'Etat observateur à l'ONU

Il suggère également aux Palestiniens un "statut intermédiaire d'Etat observateur" à l'ONU, statut dont seul le Vatican bénéficie.

Ne pas utilisez ce statut pour poursuivre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale

Selon le président français, les dirigeants palestiniens devraient alors "réaffirmer le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël" et s'engager "à ne pas utiliser ce nouveau statut pour recourir à des actions incompatibles avec la poursuite des négociations", telles que poursuivre des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale.


De leur côté, les Israéliens devraient faire preuve d'"une même retenue" et  "s'abstenir de gestes qui préjugent du statut final".


Pour Sarkozy, il s'agit d'une étape "intermédiaire" susceptible de désamorcer un affrontement aux Nations unies si les Palestiniens persistaient à présenter au Conseil de sécurité une procédure d'admission à l'ONU d'un Etat de Palestine.

Une procédure "destinée à échouer", selon Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, puisque les Etats-Unis ont averti qu'ils opposeraient leur veto.

 

Les Palestiniens prêts  à travailler aux propositions de Sarkozy


Le discours a été accueilli "positivement" par les Palestiniens qui se sont déclarés "prêts à travailler" aux propositions de M. Sarkozy.

Le négociateur palestinien Nabil Chaath  a déclaré mercredi que les Palestiniens vont "donner du temps" au
Conseil de sécurité pour statuer sur leur demande d'admission à l'ONU d'un Etat de Palestine avant d'explorer d'autres voies, comme se tourner vers l'Assemblée générale.

"Si nous échouons, nous continuerons à frapper à la porte du Conseil de sécurité plus tard. Mais quand irons-nous à l'Assemblée générale? C'est une décision qui n'a pas encore été prise. Nous irons très probablement", a-t-il
précisé.

"M. Abbas présentera la demande et rentrera pour réunir sa direction et décider quand aller à l'Assemblée générale et sur quelle base exactement", a-t-il dit.

 

Satisfaction implicite de Netanyahu et Obama

Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a quant à lui déclaré prendre "acte des propositions françaises".

Le président américain Barack Obama a opposé un "no comment" aux journalistes qui l'interrogeaient sur le plan français à l'occasion d'une lors d'une rencontre avec M. Sarkozy à New York.

Ben Rhodes, l'un de ses conseillers pour la sécurité, a ensuite jugé les propositions de Sarkozy "importantes" et "constructives". Mais il a aussi observé que les deux dirigeants n'étaient pas d'accord sur le rôle des Nations unies dans le dossier palestinien.


"On peut avoir des nuances tactiques, mais nous avons les mêmes objectifs stratégiques, c'est-à-dire la reprise sans délai des négociations de paix", a commenté pour sa part l'Elysée après la rencontre.