Les FDS ont adressé un ultimatum de 48 heures à Daesh
Au moment où leurs alliés sur le terrain, "les rebelles syriens" décapitaient le petit palestinien Abdallah Issa de 12 ans, les avions américains et français de la coalition internationale contre Daesh s’abattaient sur les civils dans la province nord d’Alep, dans le contexte de la bataille de Minbej. Tuant et blessant des centaines.
Par les avions français
Selon le ministre des Affaires étrangères syrien, les raids aériens français ont a eux seuls fauché la vie de 120 civils dans le village al-Toukhar al-Koubra, situé près de la frontière turco-syrienne.
Une missive du gouvernement syrien a été envoyée au secrétaire général des Nations Unies, ainsi qu’au président du Conseil de sécurité pour alerter l’organisation sur les crimes commis par l’aviation française dans le pays.
«L’injuste agression française a coûté la vie à plus de 120 civils, dont la majorité sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, en plus des dizaines de blessées, donc beaucoup sont aussi des femmes et des enfants. Le nombre de civils toujours présents sous les décombres reste inconnu à ce jour», a écrit le ministre syrien cité par l’agence Syrian Arab News.
Le jour même, l’AFP rendait compte à la foi de l’OSDH de raids de la coalition qui ont fait près de 60 civils dont 11 enfants, près d'un village tenu par la milice wahhabite terroriste Daesh (Etat islamique-EI) dans la province d'Alep, Al-Toukhar, alors que les habitants fuyaient les combats.
Selon la chaine de télévision qatarie al-Jazeera, le nombre des victimes s’élève à près de 167. Alors que les raids qui avaient eu lieu lundi sur Minbej et al-Toukhar auraient coûté la vie à 32 civils
Tandis que pour l’OSDH, ce sont au moins 21 civils qui ont péri dans des raids de la coalition situé à 14 km au nord de cette ville.
L'OSDH a justifié les abus de la coalition, en qualifiant ces massacres «d’erreur».
Un ultimatum de 48 heures
Minbej est visée depuis le 31 mai par une offensive terrestre de la milice à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), une soutenue par les Etats-Unis.
Selon l’AFP, la coalition internationale frappe quotidiennement cette cité où vivent encore des dizaines de milliers de civils et où les FDS sont parvenues à pénétrer.
Les combats s'y poursuivent et les FDS avancent lentement en raison des mines et de la résistance et des attaques-suicides de l'EI.
Minbej servait aux jihadistes de principal carrefour d'approvisionnement depuis la frontière turque vers les zones sous leur contrôle dans le nord syrien.
Dans un communiqué sur les opérations de la coalition des deux derniers jours, le commandement militaire américain a affirmé que les FDS avaient repris un QG de l'EI installé dans un hôpital de Minbej et servant comme un centre de logistique.
Appuyées par les frappes de la coalition, les FDS tentent d'avancer en direction du centre de Minbej mais l'EI résiste en menant plusieurs contre-attaques, a ajouté le texte sans faire mention des opérations de mardi.
Dernière évolution ce jeudi : les FDS ont adressé un ultimatum de 48 heures aux miliciens Daesh retranchés à Minbej pour en sortir vivants et se diriger là où ils veulent.
La guerre en Syrie a éclaté en raison de la militarisation du mouvement de contestation exigeant des réformes qui s’est déclenché dans la foulée du Printemps arabe en 2011. Cette militarisation était appuyée par les monarchies arabes et les puissances occidentales, dans le but de renverser le président syrien, pilier principale de l’axe de la résistance contre Israël au Moyen-Orient.
Sources : RT, AFP, Al-Manar