L’écart se creuse de plus en plus entre ces deux pays. Son dernier thème : l’arrestation de 4 journalistes turcs soupçonnés de comploter contre l’état.
Le gouvernement turc a rejeté jeudi les critiques formulées par les Etats-Unis après l'arrestation à Istanbul de quatre journalistes, accusés de complicité dans un complot politique.
"La liberté de la presse est mieux respectée en Turquie qu'aux Etats-Unis... Il n'y a pas de problème à ce sujet en Turquie", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Besir Atalay, selon l'agence de presse Anatolie.
Quatre journalistes, employés par un site internet d'opposition connu, Odatv.com, ont été arrêtés lundi à Istanbul, soupçonnés de complicité dans une tentative présumée de déstabilisation politique, qui aurait poussé les militaires à renverser le régime.
Washington a déclaré mercredi qu'il suivait "de près" cette situation.
"Nous avons de sérieuses inquiétudes concernant une tendance à l'intimidation sur des journalistes en Turquie, nous l'avons dit directement au gouvernement turc et nous continuerons à le faire", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley.
L'ambassadeur américain à Ankara, Francis Ricciardone, avait fait quelques jours plus tôt une déclaration dans le même sens.
Ce à quoi un haut responsable du parti AKP au pouvoir, Huseyin Celik, a riposté : "les ambassadeurs ne doivent pas s'ingérer dans nos affaires intérieures".
Une décision sur une inculpation des quatre journalistes, et leur maintien en détention, devait être prise ce jeudi.