Selon le présiden syrien, Daech, le Front Nosra, Ahrar al-sham et l’Armée de l’Islam sont tous affiliés à Al-Qaïda, soit directement, soit via leur doctrine.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan profite de la tentative de coup d'Etat perpétrée dans son pays pour "mettre en place en Turquie le projet radical de l'organisation islamiste des Frères musulmans", estime le dirigeant syrien Bachar el-Assad, selon lequel les Etats-Unis utilisent les terroristes pour réaliser leurs objectifs.
Il sert les intérêts des extrémistes
Les démarches entreprises par Erdogan et son entourage à la suite du putsch déjoué prouvent qu'ils servent les intérêts des extrémistes, a déclaré Bachar el-Assad dans un entretien à l'agence d'informations cubaine Prensa Latina.
"Ils ont de mauvaises intentions, ce qui est plus dangereux que le coup d'Etat lui-même", a-t-il souligné. "Jugez par vous-mêmes, Erdogan a renvoyé 2.700 juges, 1.500 professeurs, 15.000 enseignants. Ces gens, quel rapport ont-ils avec le coup d'Etat militaire? Ceci signifie qu'il profite du putsch pour exécuter l'ordre du jour des islamistes, qui est l'isolement de la société civile", a-t-il indiqué.
Les événements en Turquie prouvent qu'une instabilité politique persiste dans ce pays, a encore ajouté M. Assad. Et d'ajouter que "la victoire définitive des islamistes radicaux représentera une menace pour tous les pays de la région, y compris la Syrie".
"Nous ne nous ingérons pas et ne ferons pas l'erreur de dire qu'Erdogan doit partir ou rester. C'est une affaire turque et c'est au peuple turc d'en décider", a souligné M. Assad.
Un soutien arabe et occidental aux terroritres
Sur le plan syrien, Le président syrien a accusé Ankara d’avoir envoyé 5 000 terroristes vers le champ de bataille d’Alep via la frontière turque afin que les terroristes, qui perdent du terrain en Syrie, reprennent la ville.
Assurant que plus de 100 nationalités participent à l’agression contre la Syrie, il a accusé des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, de soutenir les terroristes, et les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et certains alliés de les admettre et de les superviser.
Il a a réaffirmé qu'une fois ce soutien ôté, la Syrie se débarassera de ces terroristes en quelques mois.
D'après lui, l’armée syrienne a réalisé une progression après la décision russe d’intervenir dans la lutte contre le terrorisme, le président Assad a ajouté : «La priorité pour l’armée syrienne est accordée à la lutte contre Daech, le Front Nosra, Ahrar al-sham et l’Armée de l’Islam (Jaïsh al-Islam), qui sont soit affiliés directement à Al-Qaïda, soit via leur doctrine », a-t-il dit.
Le président al-Assad a insisté sur l’importance de l’appui qu’apportent à l’armée syrienne les groupes de la défense populaire, en allusion à ses supplétifs volontaires et qui forment selon lui « une armée conventionnelle ».
Il a en revanche fustigé l’intervention aérienne de la coalition menée par les Etats-Unis, qui a elle été lancée sans l’accord du gouvernement syrien et sans mandat des Nations unies en septembre 2014.
Les Américains ne sont pas seuls sur le terrain
En outre, le président al-Assad a fait savoir que les Etats-Unis ne peuvent plus imposer leur politique de double poids double mesure car ils doivent prendre en considération les positions russe et chinoise.
Le président syrien a également évoqué le rôle joué par le Conseil de sécurité des Nations unies dans la crise qui frappe son pays depuis mars 2011. Il a ainsi accusé l’organisation d’être «une arme américaine, qu’ils [les Etats-Unis] peuvent utiliser comme ils veulent, sur laquelle ils peuvent imposer leurs deux poids deux mesures au lieu de la Charte» des Nations unies.
Selon lui, les émissaires de l’ONU, tels de Mistura et avant Kofi Annan et al-Ibrahimi, sont des médiateurs non autonomes, affirmant que l’ONU n’a pas de rôle dans le conflit syrien.
“Les Russes œuvrent avec sérieux et dévouement pour vaincre les terroristes, alors que les Américains tentent d’utiliser les terroristes, non de les vaincre”, a fait noter le président al-Assad.
Bachar el-Assad constate que le groupe terroriste wahhabite Daesh s’est tout d’abord renforcé après le début de la campagne aérienne de la coalition occidentale avant de «s’affaiblir lorsque le soutien russe à l’armée syrienne a débuté».
Sources : Sputnik ; RT; Sana.