L’Arabie saoudite a blanchi de l’argent via ses mosquées aux Etats-Unis.
Après avoir gardé secret durant 15 années le rapport du Congrés sur les attentats du 11 septembre, l'administration américaine a enfin publié les 28 pages du rapport du Congrès, qui contrairement à ce que l'Arabie saoudite a prétendu, accusent cette dernière de son implication directe dans ces attentats.
Selon le quotidien New York Post, « la note de service de la CIA, délivrée en Juillet 2002, ne laisse aucun doute concernant des liens entre les pirates de l'air et l'ambassade de l'Arabie Saoudite à Washington et son consulat à Los Angeles. Les preuves sont irréfutables concernant un soutien pour ces terroristes de la part du gouvernement saoudien».
Le rapport évoque aussi le soutien de l'Arabie à l'organisation al-Qaïda . Le New York Times a estimé que les documents confirment avec force les efforts du royaume pour bloquer les tentatives américaines de lutte contre al-Qaïda durant les années pré-11 Septembre, et ce en raison de la présence de réunions et de coïncidences suspectes».
L'implication de Riyad
Les documents détaillent les liens existants entre les autorités saoudiennes et un certain nombre des auteurs des attentats du 11 septembre. De plus, ils révèlent que des milliers de dollars provenant de membres de la famille royale ont été versé à des les de l'attaque et à d'autres suspects d'alQaida.
Or, malgré les efforts déployés pour reformuler le contenu du rapport, cela n'empêche pas de trouver des liens «suspects» au point que le FBI a créé un groupe de travail spécial chargé d'enquêter sur l'Arabie Saoudite. Selon Paul Sperry du New York Post, les enquêtes sur l'Arabie saoudite ont tardé à commencer après les attentats du 11 Septembre, et ce «en raison de la position saoudienne en tant qu’allié des États-Unis», mentionné à plusieurs reprises dans les 28 pages du rapport.
L'Arabie saoudite a blanchi de l'argent via ses mosquées aux Etats-Unis
Le rapport mentionne qu’Omar al-Bayoumi, un responsable administratif de la mosquée de Californie a offert «d'importantes aide» aux pirates Saoudiens Khalid Almdhar et Nawaf al-Hazmi, après leur arrivée à San Diego en Février 2000. Al-Hazmi faisait partie de la cellule qui a visé le Pentagone, tandis qu’Almdhar était un des puissants membres de la cellule. Les deux sont restés dans l’appartement de Bayoumi.
De plus, les auteurs des événements du 11 septembre avaient un lien avec cheikh Fahad Thumairi, un employé au consulat saoudien à Los Angeles. Les enregistrements montrent que le diplomate saoudien accrédité, a mené des dizaines de conversations téléphoniques et a rencontré au moins une fois Bayoumi, avant l'arrivée des auteurs de l'attaque du 11 Septembre.
Pis encore, le rapport souligne qu'un «fonctionnaire du ministère saoudien de l'Intérieur est resté avec al-Hazmi et d'autres auteurs de l'attaque contre le Pentagone, dans le même hôtel en Virginie, la nuit avant l'enlèvement de l'avion».
D'autre part, l'une des pages mentionne le cas de Salah Hussein, accusé par les agents du FBI d'avoir menti "sur l'absence d'une réunion ou lorsqu'il a dit ne pas connaitre les auteurs du 11 septembre, et qui, quand ils ont essayé de l'interroger à nouveau, il était déjà sorti du pays avec d'autres suspects saoudiens, à la demande de Bandar (Ben Sultane) et avec l'approbation de la Maison blanche ».
Concernant Bander, on a trouvé son numéro de téléphone chez un haut responsable d' Al-Qaïda , un certain dénommé Abu Zubaydah, quand il a été arrêté au Pakistan en 2002. Le numéro de téléphone du garde-corps de Bandar était inscrit dans le calepin d'Abu Zubaydah.
L'Arabie et son financement du terrorisme
Et si, le journal Washington Times a mis la lumière sur le financement saoudien de «l'extrémisme islamique dans les mosquées et les organismes de bienfaisance», le rapport ne laisse aucun doute sur ce point.
Le Washington Times a souligné que «pour les observateurs des mouvements takfiristes, le rapport confirme les accusations portées contre le gouvernement saoudien et contre les citoyens riches de financer les enseignements extrémistes aux Etats-Unis.» Dans ce contexte, les documents du Congrès indiquent que la mosquée Fahd en Californie, était dirigée par l'imam Cheikh Fahad Thumairi, mentionné ailleurs dans le rapport comme étant un diplomate saoudien en mission à Los Angeles. Or, «cette mosquée est connue pour sa défense des slogans anti-occidentaux».
Toujours selon le rapport, la mosquée Taymiyya à Culver City en Californie, et qui collabore avec la mosquée Fahd "est un site qui soutient des activités liées au terrorisme."
Un des agents du FBI a affirmé au cours d'une interview concernant le rapport, que "le gouvernement saoudien a délibérément blanchi de l'argent, à travers cette mosquée".
Le rapport mentionne que "le FBI croit qu'une partie du financement qui proviendrait de l'Arabie Saoudite, passe via les mosquées d'Ibn Taymiyya à Los Angeles et le Centre islamique de San Diego".
Le FBI soupçonne que le Centre islamique blanchissait l'argent d'Al-Qaïda. Un des employés de ce centre a aidé al-Hazmi et Almdhar à se joindre à l'école pour apprendre à voler et à travailler avec eux en tant que traducteur.
Le rapport mentionne aussi l'institut islamique de l'Afrique du Nord, la Société Al-Haramain et d'autres institutions islamiques financés par l'Arabie Saoudite, notant que le FBI a souligné que ces institutions oeuvrent pour répandre l'islam radical et la doctrine salafiste (wahhabite) aux États-Unis et dans le monde. Le bureau a noté que les deux sociétés avaient obtenu un financement de dignitaires religieux wahhabites extrémistes Saoudiens et d'ONG suspects.
Un ex du FBI, John Gandolo, a affirmé, après la publication du rapport, que «l'Arabie Saoudite est la nation qui a le plus dépensé de l'argent pour financer le mouvement islamiste mondial au monde ». Cités par le Washington Times, il a ajouté : «le Département d'Etat américain et la sécurité nationale devraient envisager de qualifier l'Arabie saoudite comme un ennemi des États-Unis».