Les manifestants appellent entre autre les autorités à ne plus se plier aux diktats saoudiens.
De violents affrontements ont opposé ce samedi les forces de sécurité bahreïnies à des manifestants pacifiques dans l'ile de Setra à l'Est du pays, et dans les rues de Karana au nord.
Ces manifestations ont été organisées au lendemain d'une répression violente d'une procession pacifique qui condamnait l'interdiction par les autorités de la tenue de la prière en commun de vendredi à Darraz.
Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux mesures des autorités l'accusant de "combattent la présence chiite dans le pays".
Ils ont brandi des portraits du dignitaire religieux cheikh Issa Qassem et le drapeau de Bahrein.
Une autre manifestation a été tenue à Sar au centre du pays au cours de laquelle les protestataires ont appelé les autorités à ne plus "se plier aux ordres saoudiens aux effets destructeurs sur le pays".
A l'ouest de Manama, une manifestation a été organisée après la prière du soir et les manifestants ont critiqué le roi pour la résolution d'une affaire interne et les ingérences saoudiennes.
Condamnations internationales
En Australie, treize associations islamiques ont condamné dans un communiqué la politique suivie par les autorités bahreïnies, qui "ont porté un coup dur à l'action politique et civile dans le pays, et dénoncé la déchéance de nationalité du dignitaire Issa Qassem, ce qui reflète un manque de respect aux dignitaires religieux et un recours abusif à la répression sectaire".
Ces associations, comme l'association jaafari islamique, la mosquée al-Rahmane, la rencontre chiite australienne, le groupe d'amitié irako-australien…, ont imputé au roi bahreini la responsabilité directe des répercussions de la répression des droits civiques et religieux.
Elles ont appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme à "assumer leur responsabilité face à ces développements dangereux".
Source: AlManar