C’est la deuxième fois que l’AIEA procède à ce genre d’acte.

L’Iran a accusé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’avoir laisser fuiter des documents top secrets sur l’avenir du programme nucléaire iranien à long terme, a rapporté l’agence Irna.

Selon le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, les informations divulguées par l'Associated Press sur le programme nucléaire du pays devaient rester confidentielles.
 
"Certaines parties qui devaient rester confidentielles ont été publiées; cette fuite d'information, l'Iran estime qu'elle serait l'œuvre de l'AIEA...", a-t-il accusé, samedi.

M. Kamalvandi a affirmé que le représentant iranien à l'Agence internationale de l'énergie atomique allait remettre à cette instance une note de protestation contre la fuite d'information confidentielle.  

Samedi, le numéro un de l'OIEA, Ali-Akbar Salehi avait pour sa part répliqué aux allégations de l'agence de presse AP qui dit avoir accédé au document confidentiel de l'accord conclu entre l'Iran et les 5+1, parallèlement au plan global d'action conjoint.

"Suivant le protocole additionnel [au TNP], nous avons rédigé notre programme nucléaire à long terme; une fois adopté par le conseil suprême de la sécurité nationale, nous l'avons remis à l'AIEA"

Toujours selon M. Salehi, l'Iran avait conclu avec l'Agence que ce programme reste confidentiel et que la commission conjointe chargé du plan global d'action conjoint, aussi, veille à son tour à le garder confidentiel.

Or ce document a été rendu public mardi dernier par l’AP.
Il y est question que l’Iran, au bout de 11 à 13 ans pourra remplacer ses 5060 centrifugeuses défectueuses par 3500 plus sophistiquées. Selon l’AP, ces dernières sont cinq fois plus développées que les premières.

Cette divulgation a permis au médias pro saoudiens qui ont relayé cette information à grande échelle, de lancer une cmpagne de suspicion contre le programme nucléaire iranien, en prétendant que l’installation de ces appareils devrait raccourcir la durée de la fabrication d’une bombe atomique à 6 mois au lieu d’un an.

En août 2015,  l’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA, Reza Najafi, avait demandé au chef de l’AIEA de s’abstenir de révéler des informations confidentielles concernant l’accord récemment conclu entre l’Iran et l’AIEA à des parties tierce, dont les Etats-Unis.

"Les accords confidentiels entre un pays et une agence de l’ONU ne peuvent en aucun cas être divulgués à d’autres pays ", avait-il déclaré.
"Les documents confidentiels entre l’Iran et l’AIEA n’ont pas été remis au gouvernement américain et ne doivent pas être donnés au Sénat non plus", a déclaré M. Najafi.

Ce n’est pas la première fois que les responsables iraniens accusent l’AIEA de laisser fuiter des informations destinées à rester secrètes.

Avant 2010, Les officiels iraniens ont accusé le Conseil de sécurité de l'ONU et l'AIEA d'avoir révélé des informations confidentielles sur les scientifiques iraniens, ouvrant la voie  à la vague de leur liquidation qui a fauché la vie de six d'entre eux.



Sources : Al-Alam, Pars Today, autres