C’est un acte qui humilie la nation, déplore le parti de la résistance libanaise.
Une fois de retour, Anwar Ashki l’ex-général saoudien qui s’est rendu en Palestine occupée et y a rencontré des responsables israéliens a nié cette visite.
C’est que qu’il a assuré pour le journal électronique Sabaq , prétendant s’être rendu dans les territoires palestiniens, pour soi-disant « évoquer la situation des détenus palestiniens et consoler les familles des martyrs ».
« Ceux qui écrivent certains mots devraient s’assurer d’abord. Je n’ai pas visité Israël. Mais je suis parti à Ramallah sur une invitation des Palestiniens. Nous avons participé au mariage du fils de Marwane Barghouti , l’un des détenus et le symbole de la Resistance palestiniennes », a-t-il dit.
C’est le journal israélien Haaretz qui a révélé vendredi la tenue de cette visite.
Version AFP de la visite
L’AFP l’a confirmée ce dimanche, sur une note du ministère des Affaires étrangères qui a assuré que Ashki « a rencontré en Israël le directeur général du ministère des Affaires étrangères », Dore Gold.
"Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés à Washington", a souligné le porte-parole du ministère, ajoutant qu'à l'époque Dore Gold n'était pas directeur général.
Le porte parole-parole israélien évoque selon l’AFP une visite « de plusieurs jours », au cours de laquelle il a rencontré « Dore Gold, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans un hôtel de Jérusalem-Ouest, la partie israélienne de la Ville sainte », selon ses termes
Selon les médias israéliens, M. Ashki, qui dirige le Middle East Center for Strategic and Legal Studies dans la ville saoudienne de Jeddah, a également rencontré le général Yoav Mordechaï, qui dirige le Cogat, l'organe du ministère de la Défense israélien en charge des Territoires palestiniens occupés.
L'officier à la retraite proche du deuxième prince héritier saoudien le prince Mohammad Ben Salmane semble aussi avoir accordé un entretien à la radio militaire israélienne, au cours duquel il a évoqué le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis des années, et plaidé pour l'application de l'initiative de paix arabe.
Cette initiative de paix est en fait un plan saoudien proposant la normalisation des relations entre Israël et l'ensemble des pays arabes en échange de la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, du retrait israélien du Golan syrien occupé et du règlement de la question des réfugiés palestiniens (sans leur retour). Proposée à deux reprises en 1983 et en 2002, elle n’a jamais été admise par les différents dirigeants israéliens qui sont succédés au pouvoir.
"La paix ne viendra pas des pays arabes, mais des Palestiniens et de l'application de l'initiative de paix arabe", a-t-il dit.
Interrogé sur une éventuelle coopération entre les services de sécurité d'Israël et de l'Arabie saoudite, l'ex-général a affirmé: "à ma connaissance, il n'y pas de coopération dans la lutte contre le terrorisme" entre les deux pays.
"Sur le terrorisme, nous partageons les mêmes idées, mais nous différons sur la solution", a-t-il ajouté selon la radio. "Le conflit israélo-palestinien n'est pas à l'origine du terrorisme, mais il offre un terrain fertile pour les conflits dans la région".
Selon l’AFP, Ashki a également rencontré en Cisjordanie, territoire palestinien occupée depuis près de 50 ans par Israël, quatre députés d'opposition de la gauche israélienne, qui soutiennent publiquement l'initiative de paix arabe, a rapporté dans un communiqué l'un d'eux, le député arabe israélien Issawi Freij.
Hezbollah : une visite humiliante
La visite israélienne de Ashki a soulevé un tollé de contestations de la part plusieurs factions palestiniennes et de nombreuses personnalités arabes. Mais aussi de la part du Hezbollah.
« Le rapprochement du régime saoudien (avec l’ennemi israélien) est source d’humiliation pour l’arabité. Alors qu’en revanche, les victoires de juillet 2006 ont embelli cette arabité par la dignité et la gloire », a déclaré le vice-directeur du bureau exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Qaouk ce dimanche lors d’une cérémonie d’obsèques dans un village du sud du Liban. Qualifiant la politique saoudienne de rapprochement avec l’ennemi israélien d’ « une offensive contre la Palestine et al-Quds (Jérusalem), un poignard dans le cœur de l’arabité et une atteinte aux deux sacro-saints de l’Islam ».
Il a rappelé: « le chef des renseignements israéliens a révélé depuis quelques jours que le régime saoudien a été un partenaire de l’offensive contre le Liban en juillet 2006. Il a fourni aux Israéliens des informations d’intelligence… Il est donc responsable du sang de nos gens tués dans cette guerre ».
« Ceci dévoile que ce régime (saoudien) se trouve aux côté d’Israël depuis plus de 10 ans. Et c’est désormais confirmé davantage par la multitude de rencontres publiques, de visites et de contacts saoudo-israéliens », a ajouté cheikh Qaouk.
Selon lui, que de par sa politique, Riad affaiblit la nation. « Tandis que nous la renforçons. Ils (les saoudiens) sont devenus un lourd fardeau pour la nation en raison de leur politique sectaires et communautaires agressives, alors que la Résistance est le symbole de la persévérance, de la puissance et de la confrontation contre l’ennemi israélien ».
Et cheikh Qaouk de conclure : « dix années après l’offensive israélienne contre le Liban , après près d’un an au lancement de la campagne contre le résistance par l’Arabie saoudite , économiquement, politiquement, médiatiquement et securitairement, la résistance se renforce de jour en jour … la situation en Syrie est bien meilleure qu’avant … Nous allons poursuivre sur la voie des victoire pour vaincre le projet takfiriste en Syrie , car ceci protège le Liban… »
Sources: Sabaq News, AFP, ANI