Le Premier ministre est impliqué dans une affaire de corruption incluant de nombreux parlementaires.
Plus de 5.000 Koweïtiens ont manifesté mercredi dans leur capitale, à l'appel de l'opposition, pour exiger la démission du Premier ministre après une affaire de corruption impliquant de nombreux parlementaires.
En présence de centaines de policiers et de membres des forces spéciales, les manifestants ont défilé dans l'une des plus fortes mobilisations depuis des années pour crier à nouveau "Va-t'en" au Premier ministre Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah, un neveu de l'émir.
"Dans l'intérêt du pays, nous exhortons l'émir à renvoyer immédiatement le Premier ministre", a déclaré le député Faisal al-Mouslim. "Si l'ère de Cheikh Nasser ne prend pas fin, la corruption va augmenter. Cette affaire a terni l'image du régime et du pays".
Le rassemblement était organisé à l'appel des groupes islamiste, libéral et nationaliste, qui tiennent plus de 20 des 50 sièges du Parlement.
"La corruption est devenue si répandue que le Premier ministre doit partir", a déclaré l'avocat Ahmed al-Saadoune, figure de proue de l'opposition et ancien président du Parlement, qui avait auparavant estimé le total des pots-de-vin touchés par des parlementaires à 350 millions de dollars.
Le ministère public a lancé une enquête sur les comptes bancaires d'au moins neuf députés, pour des dépôts présumés illégaux.
Les médias et l'opposition affirment que les fonds ont été donnés aux députés en échange de leur vote sur des dossiers clés.
La corruption augmente au Koweït, riche Etat pétrolier qui a amassé un total de plus de 200 milliards de dollars d'excédents budgétaires sur les 12 dernières années fiscales grâce à l'augmentation des prix du pétrole.