La visite de Susan Rice est destinée à préparer celle du président Obama pour le G20 prévu début septembre à Hangzhou (est de la Chine).
Les Etats-Unis continueront de patrouiller en mer de Chine méridionale, a déclaré à Pékin à des responsables chinois Susan Rice, conseillère à la sécurité du président Obama, citée mardi par un haut responsable américain.
Rice est l'un des plus hauts responsables américain visitant la Chine
depuis que la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye a donné tort à Pékin
dans le différend international sur la mer de Chine. Ce verdict a privé la
Chine de "tout fondement juridique" sur ses prétentions territoriales en mer de
Chine méridionale.
Cet arbitrage avait été immédiatement rejeté et qualifié de "chiffon de
papier" par Pékin, qui y voit la main de Washington.
La Chine revendique sa souveraineté sur la quasi-totalité de cette mer, au
grand dam de ses voisins, Philippines en tête.
La visite de Susan Rice est destinée à préparer celle du président Obama
pour le G20 prévu début septembre à Hangzhou (est de la Chine).
"Ces opérations (navales) sont légales et ocntinueront", a déclaré Mme Rice
citée par le responsable américain qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.
La Chine et les Etats-Unis doivent traiter correctement les questions
"sensibles" sous peine de "dérégler et déstabiliser" leurs relations
militaires, avait prévenu lundi un haut responsable chinois.
Washington a envoyé ces derniers mois la VIIe flotte américaine croiser
dans les eaux disputées pour assurer la liberté de navigation et transmettre un
message de fermeté à Pékin, qui a multiplié les constructions sur les îlots et
récifs revendiqués.
Le général Fan Changlong, vice-président de la Commission militaire
centrale (CMC) - la direction communiste suprême de l'armée - avait prévenu
Rice des dangers menaçant les deux puissances.
"Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes et (reconnaître que) au fond de
cette relation, nous sommes toujours confrontés à des obstacles et des défis",
a déclaré le général, ajoutant que les relations militaires "ont été affectées
par des paramètres compliqués et sensibles".
"Si nous ne traitons pas comme il faut ces paramètres, cela dérèglera et
déstabilisera très probablement" le statu quo actuel "équilibré de nos
relations de militaires à militaires", a souligné le général Fan, placé sous
l'autorité directe du président Xi Jinping.