Abbas a mis en garde contre une coordination sécuritaire entre les pays arabes et l’entité sioniste avant la fin de l’occupation des territoires occupés par Israël.
Les Palestiniens ont appelé la Ligue arabe à soutenir la plainte qu'ils entendent déposer contre le Royaume-Uni pour avoir, dans la déclaration Balfour de 1917, promis aux juifs un foyer national en Palestine.
"Près d'un siècle a passé depuis 1917", a lancé le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki dans un discours lundi devant la Ligue arabe réunie à Nouakchott, dont l'AFP a pu consulter mardi une copie.
"Sur la base de cette promesse faite par une partie ne possédant pas (la terre) à une partie ne (la) méritant pas, des centaines de milliers de juifs d'Europe et d'ailleurs sont venus s'installer en Palestine aux dépens de notre peuple dont les ancêtres vivaient depuis des millénaires sur les terres de notre patrie", a-t-il poursuivi, s'exprimant au nom du président Mahmoud Abbas, qui n'avait pu faire le déplacement.
M. Malki est ensuite revenu sur les exactions commises en 1948 et l'exil de centaines de milliers de Palestiniens, dont les descendants sont aujourd'hui réfugiés et en diaspora, les présentant comme résultant de la déclaration Balfour.
« Nous comptons travailler sur le dossier des crimes israeliens commis contre notre peuple depuis la fin du mandat britannique , en passant par les massacres commis en 1948, puis apres », a ajouté Maliki.
Les Palestiniens ont adhéré en 2015 à la Cour pénale internationale (CPI) pour soumettre à la justice internationale les "crimes de guerre" dont ils accusent Israël. Le discours fait à Nouakchott ne précise toutefois pas devant quelle juridiction la plainte contre Londres pourrait être déposée.
La déclaration faite le 2 novembre 1917 par Lord Balfour, secrétaire d'Etat britannique des Affaires étrangères, est l’engagement accordé au mouvement sioniste pour la création de l'entité sioniste en 1948 à la fin du mandat britannique sur la Palestine.
Lisant le discours d’Abbas, Maliki a mis en garde contre un terme fréquemment relayé ces temps-ci sur « la collaboration régional ou la sécurité régionale ». Selon lui, il vise à mettre au point une coordination sécuritaire entre Israël et des Etats arabes, et à normaliser les relations avec l’entité sioniste avant de mettre fin à l’occupation israélienne des territoires occupés palestiniens et arabes.
Sources: AFP, médias