"Les agences de renseignement américaines ont informé la Maison Blanche qu’elles étaient assez sûres que le gouvernement russe se cachait derrière la fuite courriels
Les agents du renseignement US ne dorment et ne mangent plus rien que pour accuser Moscou d'avoir piraté le serveur du Comité national du Parti démocrate. On dirait même qu'ils ont maintenant des preuves…
Un scandale a éclaté autour de la publication par Wikileaks de 19.252 messages électroniques du Comité national du Parti démocrate des Etats-Unis. Ces courriels révèlent que, lors de la bataille des primaires, les instances dirigeantes des démocrates soutenaient ouvertement Hillary Clinton au détriment de l'autre candidat démocrate, Bernie Sanders, qui a finalement perdu.
"Les agences de renseignement américaines ont informé la Maison Blanche qu'elles étaient assez sûres que le gouvernement russe se cachait derrière la fuite courriels et des documents du serveur du Comité national du Parti démocrate des Etats-Unis", lit-on dans le New York Times se référant à une source proche du dossier.
"Les services de renseignement ont averti qu'ils n'étaient pas sûrs si ce piratage était un simple espionnage informatique, activité à laquelle les Etats-Unis s'adonnent partout dans le monde, ou si une partie des efforts a été consacrée à manipuler la campagne présidentielle", selon le journal américain.
Pourtant, le New York Times souligne qu'avant la publication sur le site Wikileaks, les courriels piratés avaient été rendus publics par des médias et par un certain Guccifer 2.0. Les enquêteurs estiment notamment que cet individu est un agent du G.R.U., le service de renseignement militaire de la Russie.
Le président américain Barack Obama et son équipe sont maintenant confrontés, les pauvres, à "une décision difficile du point de vue diplomatique et politique: faut-il ou non accuser ouvertement le président russe Vladimir Poutine d'avoir préparé l'attaque", selon le journal.
Le Kremlin estime que ces accusations sont totalement absurdes, a déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
La publication de ces courriels a conduit la présidente de la convention démocrate, Debbie Wasserman Schultz, à démissionner et provoqué la colère de nombreux partisans de Bernie Sanders qui s'estiment floués.