Le projet de centrale nucléaire russo-turque va aussi se poursuivre
La Russie et la Turquie se sont mis d’accord pour relancer le projet de gazoduc TurkStream, gelé depuis la destruction d’un avion russe par l’armée turque en novembre 2015. Le projet de centrale nucléaire russo-turque d’Akkuyu va aussi se poursuivre.
Le dégel des relations entre Ankara et Moscou se poursuit, un mois après que le président turc Erdogan a présenté ses excuses à Vladimir Poutine pour la mort d’un pilote russe, en novembre 2015 : mardi 26 juillet, le ministre de l’Economie turc Nihat Zeybekci a annoncé que les deux pays allaient poursuivre leurs projets communs de gazoduc TurkStream et de centrale nucléaire Akkuyu.
Annoncé par le président russe le 1er décembre 2014, le projet de construction du gazoduc avait été gelé un an plus tard, après la destruction d’un avion de guerre russe par les forces aériennes turques, qui avait causé la mort d’un militaire. Selon Ankara, l’engin russe aurait violé l’espace aérien turc, alors que Moscou affirme qu’il se trouvait dans le territoire syrien.
Le second projet, Akkuyu, concerne une centrale nucléaire que les Russes et les Turcs se sont engagés à construire en 2010 dans la province de Mersin, dans le sud de l’Anatolie.
Erdogan rencontrera Poutine début août
Le projet de gazoduc TurkStreamLancé en novembre 2014, TurkStream (à l’origine Turkish Stream) est un projet de gazoduc reliant la Russie et la Turquie, via la mer Noire. Il remplace le projet South Stream, qui devait aller de la Russie à l’Italie ou à l’Autriche, en traversant également la mer Noire. Le nouveau projet de pipeline doit permettre à la Russie de fournir du gaz à l’Europe, sans passer par le territoire ukrainien, dont une partie est en proie à un conflit armé.
Signe fort, s’il en est, du réchauffement russo-turc, le président Erdogan a choisi de se rendre à Saint-Pétersbourg pour sa première visite officielle à l’étranger depuis la tentative ratée de coup d’Etat militaire en Turquie du 15 juillet 2016. La rencontre entre les deux chefs d’Etat aura lieu le 9 août et doit fournir, selon Nihat Zeybekci, «une impulsion finale» aux projets énergétiques binationaux.
Le rétablissement des relations entre les deux pays a été amorcé le 29 juin dernier, lorsque les deux présidents se sont entretenus par téléphone. Le chef d’Etat russe, à cette occasion, avait adressé ses condoléances à son homologue au sujet de l’attentat terroriste de l’aéroport international Ataturk d’Istanbul, qui avait eu lieu la veille.
Similairement, lundi 25 juillet, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a tenu à remercier Vladimir Poutine et d’autres responsables russes pour leur plein soutien aux autorités turques durant la tentative de putsch.
RT